Le dîner s'en va ... Quelle galère ... [PV Devon]

**Lilly T. Johnson**

La nuit commençait à tomber … Il devait être environ 19 heure … mais quelle importance à vrai dire ? Lilly avait raté de peu sa dernière cible, une fillette égarée que sa mère avait fini par retrouvé, trop tôt hélas. La voilà réduite à chasser les enfants, proies bien trop faciles à attraper, si ce n’est que ça, il n’y a plus de jeu, plus de plaisir à chasser.
Elle déambulait, le regard vide, dans les rues de Manhattan sans trop savoir où elle partait, où son corps allait la conduire. Elle ne reprit réellement conscience qu’au milieu d’une foule de new-yorkais, pour la plupart d’origine asiatique, en plein centre d’un quartier très animé. Au vu des établissements dressés de part et d’autre de la route, elle pensa s’être retrouvée à Chinatown. Les lumières de quelques lampions avaient été allumées et surplombaient la rue comme les étoiles perchées dans le ciel. L’air était frais en cette soirée … Elle resta immobile au travers de la rue, leva la tête vers le ciel. C’est à ce même instant que le vent se leva et souleva ses cheveux vers l’arrière, elle ferma ses paupières pour se concentrer sur son odorat.
Les odeurs de mets chinois se mélangeaient aux différents parfums de sang qui traînaient autour d’elle. La gorge de la fondatrice était sèche, et la violence de ces odeurs ne faisait qu’accentuer la douleur que cela engendrait. Lilly avala sa salive avec difficulté, espérant que ça soulagerait sa souffrance … mais cela n’en fit rien.
Elle rouvrit les yeux violemment et abaissa la tête d’un coup sec. Le ciel s’était un peu plus assombri et la foule se faisait plus dense. Elle tenta de trouver une odeur de sang convenable, aussi bien qu’appétissante. Lorsqu’elle fut sur une piste, elle laissa le parfum l’enivrer … c’était comme si cela pénètrait par tous les pores de sa peau, comme si l’odeur elle-même allait la nourrir de ses bienfaits. Que ne ferait-elle pas pour boire un peu de ce liquide chaud et si précieux ?
Sûre de son choix, elle laissa l’odeur la guider à travers la foule. Après quelques minutes de marches, qui lui parurent être une triste et douloureuse éternité, elle trouva le parfum fort et chercha du regard la personne à qui ce divin parfum appartenait. Il y avait là tant de monde qu’elle se demanda comment elle le reconnaîtrait quand soudain … Ses yeux se posèrent sur un jeune adolescent, asiatique. Il avait de courts cheveux noirs sur lesquels se reflétaient les lumières dorées des lanternes pendues dans les rues. Elle déposa ses yeux sur les siens, ils étaient verts … mais pas d’un vulgaire vert, non, ceux là étaient d’un étrange vert magnétique. Elle ne put résister, c’était lui ! Elle le savait. Tout son corps chauffait à l’idée rassurante de boire enfin. Son sang se mit lentement à bouillir ; son cœur bondissait dans sa poitrine, la suppliant de céder à ses pulsions. Là ? Maintenant ? Tout de suite ? Oh non, non, non. Lilly ne pouvait se laisser aller en public … mais bon Dieu, qu’elle en avait envie !
Elle se glissa entre les visiteurs, discrètement, calme. Son excitation était telle que pour les vampires, elle était facilement reconnaissable au milieu de la foule.
Elle allait enfin se jeter sur sa proie lorsqu’on lui saisit le bras. Un léger secouement, un petit choc puis elle se retrouva face à face avec … Devon. Oh non pas lui !

« Euh … Tu fais quoi là ? Laisse-moi y aller, j’ai mon dîner qui file ! Et j’ai faim, je te ferais dire ! »

Elle lança un coup d’œil à son repas qui s’éloignait en parlant avec une femme sans doute plus âgée que lui. Elle fit la moue en le voyant maintenant trop loin pour qu’elle le rattrape et profite de son dîner. Elle lâcha un soupir exaspéré.

« T’es content ? Il est partit et moi … moi j’ai encore faim ! »

**Devon A. Johnson**

Oh non ... Elle ne chasserais pas ici ... Ni même jamais.

Une vie... Un humain... Un cycle de la vie... Pourquoi faire ? Le mien de cycle c'étais arrêté... Voila bien des siècles... Je ne sais même pas où je suis né. Je ne sais même pas mes origines. La seule chose dont je me souviens c'est d'être arriver au Japon et d'avoir connut ma mère adoptive...

Les êtres Humains sont si fragiles... Si inutile. Ils ne savent rien de la vie, de ses défauts, de ses secrets, de sa beauté... Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ce que je désole... Ils sont pathétiques, égocentrique, vicelard... Mais bizarrement, l'une d'entre eux m'avais ... Charmé.

Je marchais au cœur de Chinatown... Pourquoi je l'ignorais ... Ce quartier étais quelconque pour moi, je le connaissais par cœur, lui et ses odeurs de nourriture asiatique... Lui et ses nombreux chinois... Tout ce sang déambulant au milieu d'un même quartier... J'avais une résistance de feu face au sang, je l'avais toujours eu, le plus fort des quatre Fondateurs... J'excellais dans tout avec un défaut : Le pouvoir. J'étais assoiffé par le pouvoir, agrandir notre territoire, notre puissance, notre domination. Et j'allais y arriver... Sans aucun doute, repoussant chaque rival de mon chemin. Moi et mes 3 autres acolytes arriveront a dominer le monde... Me restais que le Pérou et l'État de New York.

Je respirais les odeurs et en détectais une que je connaissais tout particulièrement... Je la côtoyais tout les jours sans arrêt . Un de mes fondateurs... Je respirais de nouveau l'odeur et compris qui étais ce ... Lilly. La meilleure amie de ma sœur. Je me demandais ce qu'elle fessais la... Je connaissais son peu de contrôle avec le sang ... Je l'a vit au cœur du marché, suivant un humain : Elle chassais...

Oh non. Elle ne chasserais pas... Tout simplement car en venant ici on avais signer un contrat avec Théodora. Interdiction de toucher aux humains. Je suivit Lilly vêtue de mon costard habituel et m'arrêtais devant elle, le regard dure, fessant barrage entre elle et son plat. Jamais elle ne toucherais cet humain. Je la regardais, le regard froid et l'écoutais. Je levais les yeux au ciel...

« Euh … Tu fais quoi là ? Laisse-moi y aller, j’ai mon dîner qui file ! Et j’ai faim, je te ferais dire ! »

- Je t'empêche de détruite le pacte... On a pas le droit je te le rappelle...

La demoiselle se mit a soupiré et j'haussais les épaules. Elle n'était pas contente c'étais pareil, un pacte et un pacte et on ne va pas contre sa. Je mis mes mains dans mes poches avant de soupiré a ses paroles...

« T’es content ? Il est partit et moi … moi j’ai encore faim ! »

- Content non... Parce que j'ai pas envie de passer ma vie a te suivre comme un toutou a te surveiller... Et si tu as fait tu as qu'a te rationner a Linston. Tu sais très bien qu'on a ce qu'il faut là bas...

**Lilly T. Johnson**

- On a pas le droit, on a pas le droit ... J'ai l'impression d'être une gamine à qui on donne des ordres ... et j'aime pas ça ! »

Ah qu'est-ce qu'il avait le don de l'énerver ! Il était mignon certes, mais pas aussi séduisant que Calvin, pas aussi charismatique que son sadique préféré et sérieusement, elle en avait plus qu'assez de le voir se prendre pour le chef. C'est Calvin qui aurait du être le chef, il était plus vieux, il connaissait le monde et lui n'aurait jamais signé ce pacte stupide qui forçait les créatures de la nuit à se nourrir de substituts infects.
Elle secoua son bras que Devon tenait toujours fermement. Mais il ne la lâcha pas. Les gens faisaient pas du tout attention à eux, ils passaient à gauche, à droite … ils se brouillaient au milieu de la foule, se rentraient dedans ; les mères restaient accrochées aux enfants qu’elles tenaient au bout de leur bras. Les parfums se mélangeaient, encore et encore et encore … Sa tête allait exploser tellement les senteurs différentes et variées l’empêchait de penser. Elle adressa à son interlocuteur un regard insistant.

« Tu préfères me voir me dessécher plutôt que de trouver un petit humain à croquer ? »

Elle soupira, et alors qu’il allait répondre, elle le coupa.

« Ne réponds pas ! Je sais ce que tu vas dire. Devon … s’il te plaît, ne me force pas à avaler cette horreur ! On ne force pas les lions à manger de la salade, et pourquoi ? Parce qu’ils préservent l’équilibre du monde, je fais pareil : j’agis comme un contrepoids à la pullulation d’humains sur cette planète. Je … préserve la biodiversité à ma manière. Alors laisse moi agir pour la nature … »

Mais même si elle espérait que ce dernier argument, certes très juste, le pousserait à la laisser partir, elle savait bien que Devon ne lâcherait pas prise comme cela. Elle agita légèrement le bras pour lui faire signe de la lâcher.

- Ce qu’il me faut ? Tu te fous de a gueule, Devon ?

Elle sortit de sa poche une plaquette en aluminium sur laquelle ne manquait aucun cachets. La plaquette argentée brillaient sous l’effet des lanternes jaunes et rouges.

« Tu parle de ça ? Peut-être que toi, tu es satisfait par cette immondice mais moi … moi je ne peux que recracher ces horreurs ! Moi vivante, jamais on ne me fera avaler une seule de ces pastilles ! »

Elle les remit dans sa poche.

« Si je les garde, c’est uniquement pour Calvin. Tu sais comment il est ! Il tente toujours de repousser ses limites, et il finit tellement affaibli qu’il m’en demande. »

Elle déposa son regard sur une appétissante adolescente qui passait près d’eux en les fixant. Surement regardait-elle ce garçon borné qui empêchait Lilly de s’éloigner ? Elle ajouta, amusée :

« Même si au final, il n’en prend jamais … Et si tu continue, je ne vais pas tarder à finir comme lui. Maintenant lâches-moi ou je crie à l’agression !

Elle secoua de nouveau son bras pour qu’il la lâche tandis que la jolie jeune fille s’éloignait, le regard posé sur eux.

**Devon A. Johnson**

Pour qui ce prenait -elle ?

Je la voyais ce débattre... Râler comme pas permis. Elle voulait détruire notre règne ou quoi ? Voulait -elle qu'on finissent en paria, privé de tout le luxe qu'elle a aujourd'hui. Privée de cette vie de pacha, de semblant Reine du monde ? Non je ne le pense pas...

Elle ne pensais qu'au sang qu'a se nourrir... Assoiffé par ce qui nous rendais invincible. C'est sure qu'en y pensant tout le temps, elle ne cesserais pas d'avoir soif... Je levais les yeux au ciel avant de grogner a ses pensées...

Oubliait elle que j'étais le plus puissant des 4 ? Oubliait elle que je n'avais pas d'age ? Que sont Calvin n'étais qu'un crétin de première classe, que lui et elle ne percevait aucune pensée, tellement que leur dons n'étaient pas développé ? A force de ce concentré que et uniquement sur le sang, on perd forcément nos capacités hors du commun. Moi j'avais mis entre parenthèse ma soif, pour me concentrer sur mes compétences physiques, intellectuelle et psychique...

Je m'apprêtais a répondre mais elle me coupais avec habilité... Elle avais de la chance que je soit dans un bon jour, sinon elle aurais finit en martyr découpé en rondelle surement... Je grognais la lèvres légèrement retroussé et l'écoutais disserté, elle n'avais pas tord mais nous on se devait d'être différent...

- On a crée ce monde que tu vois autour de toi. On ne doit pas ressembler a nos semblable... On se doit d'être différent... Et plus toi et Calvin vous vous concentrez sur votre sang plus vous perdez tout ce qui nous rends unique... Mes dons sont cent fois plus développé que les tiens ou ceux de Calvin. Ce qui me fait chef. Je me tiens face au sang. Et si tu réfléchissais un peu , plutôt que de prendre ses stupides cachets tu te nourris a la banque du sang... Ainsi le traité n'est pas détruit. Utilise ta matière grise plutôt que d'écouté ta soif...

Je soupirais et la regardais... Ayait elle voulait crier au scandale... Non mais pour qui elle se prends sérieusement ... Je lui lâchais le bras et lui lançais une menace... Elle savais que j'étais capable de tout, que c'étais pour sa que j'étais respecter de tous... Et par elle.

- Je te préviens Lilly... A la première dérogation, je n'hésiterais pas a te blâmer voir pire, pour préservé notre secret. On ne doit pas être découvert, sinon tu perdrais tout ce qui fait de toi ce que tu est aujourd'hui, tu perdrais surtout ton statut de grande dame... Et chasser par tous .... C'est ce que tu veut ?

**Lilly T. Johnson**

Il lui avait littéralement cloué le bec. Mais Lilly n’en démordait pas … lorsqu’il lui lâcha le bras, elle le fixa dans les yeux. Certes, il soulevait de très justes points, certes il avait bien plus de capacités qu’en avaient les autres vampires, certes elle lui devait le respect … mais il lui sembla que Devon avait oublié ce que ressentait un vampire, un vrai vampire.
Avait-il oublié le plaisir que l’on a à chasser ? Avait-il oublier l’extase qu’on ressent en voyant sa victime prise au piège ? Avait-il oublié la frénésie incontrôlable qui s’emparait d’eux lorsqu’enfin, ils goûtaient aux plaisirs du délicieux nectar qu’ils étaient venus chercher ? Comment avait-il pu ?
Le grand Devon s’était amouraché des humains. Il regardait Lilly de haut, mépris et contrariété se lisaient dans son regard sombre. Il était beau … même très beau, mais il était tellement … tellement Devon. C’était agaçant de le voir réagir avec tant de narcissisme, d’arrogance et de supériorité ! Lilly le savait au fond d’elle, elle ne l’aimait pas … mais alors pas du tout.

Comment pouvait-il juger Lilly de cette manière ? Comment pouvait-il décider de ce qui était nécessaire à la vie de la Fondatrice ? Comment …
Elle se sentit profondément vexée, il l’avait sans doute remarqué car elle crut voir un sourire moqueur sur le visage de son « Leader ».

« Tout ce que j’ai ? Regarde-moi ! Je n’ai rien … Ni Calvin, ni Aileen ne m’appartiennent … ils sont libres de choix. Et s’ils ne veulent plus de moi, et bien soit ! Parce qu’on n’a rien, on n’a rien à perdre … Et d’ailleurs je vais te dire un chose Devon … Calvin a quelque chose que toi tu n’as pas : il sait se montrer proche des gens. Toi tu es … tu es narcissique, présomptueux, froid, insupportable et c’est déjà pas mal ! »

Elle se rapprocha un peu, le fixant dans les yeux.

« En plus tu me sous-estime, mon cher Leader. Contrairement à toi, je n’ai guère perdu la main en ce qui concerne la chasse aux humains … personne ne connait l’existence de nos semblables et tant qu’on ne me privera pas de mon seul plaisir qu’est la chasse, je pense que ça restera le cas. Tu crois que résister à l’appel du sang fait de toi un héros ou un être supérieur ? Moi je n’y crois pas … Tu penses que cela t’humanise ? Tu penses que tu mets un pied d’égalité entre toi et les humains ? Réveilles-toi ! Il n’y a pas d’égalité dans la vie et toi, tu en es la preuve vivante ! La loi du plus fort en personne … »

Elle retînt une envie de cracher son venin plus longtemps. Quelle idée ! La banque du sang ! Pas étonnant qu’elle fasse fortune, les vampires devaient y passer un certain temps. Lilly avait appris qu’une chasse correctement entreprise, puis un repas de qualité moyenne lui suffisait pour une bonne semaine … personne ne trouverait une chose pareille à la banque du sang, il n’y avait que des poches d’hémoglobine à sirote comme un enfant sirote un jus de fruits.
Elle soutînt son regard, sachant pertinemment qu’elle ne réussirait pas à le mettre mal à l’aise de cette manière, mais cela lui plaisait, cette atmosphère de défi qui régnait. En elle se réveillait ce qu’elle avait coutume d’appeler, la nature vampirique …

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