Cela faisait combien de mois que les malheurs avaient commencés ? Depuis que son père était mort ? Donc environ un an... Theodora aurait tellement aimé rester une jeune femme sans problème, avec ses amis, ses rêves et ses fêtes. Mais non, maintenant, elle était directrice d'une grande université de New York... Et en plus de ça, pas une université comme les autres, c'était une université mélangeant des vampires et des humains. Elle ne pouvait donc pas laisser son poste à n'importe qui, surtout que ces temps si, elle ne savait plus à qui faire confiance, car des meurtres avaient eu lieu, le premier fut celui de son père, puis une jeune humaine et encore d'autres morts. Elle ne savait pas comment expliquer toutes ces disparitions, elle avait fait croire pour certains que c'était des overdoses, pour d'autres, ils étaient partis étudier à l'étranger. Elle ne s'inquiétait donc pas de la réaction de ses amis de race, les humains, mais plutôt s'il allait y avoir d'autres morts... Ce qui serait vraiment regrettable si vous voulez tout savoir.

Les tueurs ne pouvaient être que des vampires, personne ne viderait les humains de tous leurs sangs dans l'enceinte de l'établissement... Surtout qu'elle ne connaissait aucun élèves étant mentalement atteint. Elle faisait pourtant attention, les traitres vampires se cachaient bien. Pourtant, dans la vie des vampires, il existait une hiérarchie, les vampires commandant tous les autres se nommaient les fondateurs, elle les connaissait bien, elle les avait toujours vus quand elle était jeune, vu qu'il faisait plus d'un millier son âge et que c'était des amis à son père. Elle devrait pouvoir leur faire confiances, mais elle se méfiait de tout le monde, surtout des vampires, c'était donc difficile de se confier à quelqu'un. Ça faisait plusieurs mois, qu'elle se demandait si elle n'allait pas terminer dans un asile. Elle était bien trop jeune pour gérer toute une université peuplé d'une race plus vieille qu'elle qui mangeait l'autre race. Elle allait vraiment finir folle.

Elle avait besoin de faire le point sur tout ce qui se passé, premièrement, que savait les fondateurs à ce stade de l'affaire, peut être avaient-ils eu des informations. Elle devait contacter leur « chef », Devon, c'était le plus calme, le plus sage et surement celui dont elle pouvait faire le plus confiance. Elle faisait les cent pas dans son bureau, le sol allait finir par se trouver à force de marcher, mais elle n'arrivait pas à rester assise et lire avec ce qu'elle avait comme problème. Elle sort de son bureau et se dirige vers l'administration où elle demande à la femme de l'accueil de faire passer un message dans les hautparleurs comme quoi, elle voulait parler avec Devon Johnson.

Puis, elle retourna dans son bureau, il allait arriver dans pas si longtemps, elle pouvait donc s'asseoir dans son fauteuil derrière son bureau. Il était en désordre, mais ça, elle n'y pouvait rien, c'était surement génétique ou quelque chose comme ça, elle n'avait jamais réussi à ranger son bureau, pourtant, son appartement était toujours clin, mais pas son bureau. C'était une malédiction. Elle souleva quelques feuilles et trouva un livre qu'elle n'avait pas encore terminé, c'était Hamlet, de Shakespeare. Elle aimait bien cette pièce, même si elle était triste et n'avait pas vraiment d'histoire d'amour, « To be, or not to be, that is the question. »

Elle était en train de réfléchir au sens de ces mots quand quelqu'un frappa à sa porte.

-Entrez.

Devon entra dans la pièce, franchement pour une personne de plusieurs milliers d’années, il était vraiment bien conservé. Puis, si on n’était pas au courant de l’existence des vampires, on pouvait facilement le confondre avec un humain, bien sur, il n’avait pas l’air normal. Il avait cette prestance que l’on gagne cas travers les années, Theodora y était encore loin, mais au moins, elle pouvait apprécier la vie à sa juste valeur, sachant qu’un jour, elle mourra. Car si on ne mourrait plus, quel serait le sens de la vie ? Non, jamais, elle ne voudrait devenir un vampire, jamais, premièrement, elle était bien trop fière pour se laisser appâter par la vie eternel, deuxièmement, c’était tout de même eux qui avaient tué son père et troisièmement, mais franchement, rien que l’idée de se nourrir de sang la révulsé.

-Vous m'avez demandez Théodora ?

Theodora se leva de sa chaise, pour l’accueillir, elle lui devait tout de même du respect, mais elle restait derrière son bureau. Elle indiqua la chaise confortable juste devant elle pour qu’il s’asseye. Elle avait deux chaises, une confortable pour les « gentils » élèves et une inconfortable dans le coin de la pièce pour les « méchants » élèves, ce n’était pas elle qui avait eu l’idée, c’était juste une des lubies de son père. Toujours à faire des blagues, si on pouvait considérer ça comme une blague.

-Asseyez-vous, je voulais vous voir pour parler de l’avancement des recherches sur « Le Prince ».

Le Prince était un vampire, surement pas un humain… Qui voulait détrôner les fondateurs, ce qui serait difficile si vous voulez savoir vu que c’était comme leur nom l’indique les fondateurs des vampires… Le Prince voulait aussi faire régner les vampires sur le monde des humains. Pour l’instant toutes ses tentatives pour révéler leurs existences s’étaient vouées par des échecs, vu qu’encore personne ne se doutait de l’existence des vampires. Mais le problème, c’est que, Theodora ne savait toujours pas qui était Le Prince. Elle espérait que les recherche de Devon allait porter ses fruits, elle pour l’instant, n’avait absolument rien trouvé a part des dossiers d’élèves parfaitement, parfait…

-Je suis vraiment au point mort de mon côté, je ne sais plus vraiment quoi faire avec cette histoire.

La fatigue se faisait ressentir, ses nuits blanches laissaient des marques sur son jolie visage et elle savait très bien que à l’âge qu’elle avait, avoir autant de responsabilité était vraiment difficile. Elle avait l’impression d’être sortit du lycée que depuis quelques jours… Pourtant, elle était déjà allée à l’université entre temps… Zut, c’était vraiment injuste…

Si Theodora avait été une fée, elle aurait utilisé ses pouvoirs pour faire le bien et surtout supprimer tous les êtres malveillants. Elle aurait put trouver les personnes qui ont tué son père, elle aurait sauvé les élèves attaqués, elle aurait été un peu une super héro. Mais elle n’était pas une fée, elle devait se contenter de faire des recherches, de travailler, de ne pas dormir pour s’occuper de ces affaires. C’était beaucoup moins facile qu’un petit coup de baguette, mais elle espérait qu’un jour, ces efforts aboutiraient à quelque chose. Pour l’instant, elle faisait ce qu’elle pouvait. D’un certain côté, elle se sentait rassurée qu’il y avait des personnes qui partagés ses craintes, elle pouvait ainsi un peu se reposer sur eux. Justement, elle espérait que Devon ait trouvé quelques informations. Mais la réponse qu’il lui donna ne la satisfait pas. Premièrement, il ne savait rien de plus qu’elle, deuxièmement, ça paraissait un reproche, comme si c’était de la faute de Theodora qu’il n’ait rien découvert. Il ne l’avait peut être pas dit pour la provoquer, le caractère fort de la jeune femme prit le déçu, elle eut une irrésistible envi de bouder. Mais elle se retint, elle se contenta de mordre sa lèvre du bas.

Elle ne répondit pas de suite, à ce qui semblait de la provocation pour elle, elle se contenta de chercher dans les tiroirs de son bureau, pour finalement en sortir un dossier avec une marque rouge sur le dessus. Elle l’ouvrit, il était plein de photo de meurtre, on aurait dit des images pour une série policière, comme si Theodora était une fan de NCIS. Mais la morte sur la première photo n’était pas une actrice, non, c’était un vraie personne, un vrai meurtre, une vraie mort. Elle avait une vingtaine de photo du même calibre, c’était le FBI qui lui avait fournit, comme si elle arriverait à faire quelque chose de ces photos. Elle les tandis à Devon, il n’avait peut être pas accès aux scènes du crime pour l’instant, mais il aurait une aperçue des « dégâts ». Elle avait analysé les photos une centaine de fois, sans jamais trouver un détail qui pouvait trahir le meurtrier… Peut être que les yeux d’un vampire seraient plus experts.

Une idée s’insinua dans son esprit, le tueur se faisant appeler le Prince ne pouvait pas tout faire seul, il devait surement avoir des complices ? Cela, voudrait dire qu’il y aurait plusieurs traitre dans l’établissement. Elle ne comprenait toujours pas comment des vampires pouvaient se rebeller contre leurs « créateurs », dont faisait partit Devon. Non, elle ne comprenait pas, ils étaient sensés ressentir de l’admiration à chaque fois pour eux, non ?

-C’est peut être bête ce que je vais dire, mais je ne pense pas que « Le Prince » soit seul, il doit y avoir plusieurs personnes avec lui… Des vampires ou des humains, je ne sais pas…

C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Elle en avait marre. Devon avait tellement d’assurance, il devait surement avoir une solution.