Vamp University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez|

Let The Rain Fall [ Damon ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Invité
Let The Rain Fall  [ Damon ] Vide
MessageSujet: Let The Rain Fall [ Damon ] Let The Rain Fall  [ Damon ] Icon_minitimeVen 25 Juin - 8:35

La pièce est plongée dans l’obscurité. Par la fenêtre inondée, oubliée entre-ouverte, filtre une atmosphère lourde, suffocante. La pluie, poussée à l’intérieur par le vent, est retenue par un rideau diaphane depuis longtemps saturé et s’égoutte lentement sur le sol en un ‘’ploc’’ régulier. Une lumière crue, éclatante déchire le ciel . L’air lui-même semble trembler, alors qu’une odeur apaisante d’ozone chatouille les narines des corps endormis. Un grondement s’élève, farouche protestation de la terre contre cette clarté momentanée, apparue avant son heure, qui trouble la quiétude de la nuit.

C’est le cœur battant à tout rompre, la respiration saccadée et les muscles endoloris, que la jeune femme est tirée de son sommeil par un cri qui, à en croire la douleur qu’elle éprouve à la gorge, doit provenir d’elle-même. Un autre éclair zèbre le ciel et dessine devant ses yeux aveuglés les contours vagues de cette chambre qui lui est encore inconnue. D’après ce qu’elle peut voir, tout semble en place si ce n’est que l’intégralité de son lit est sur le sol. Elle doit se calmer, se forcer à réfléchir…Encore ce même rêve qui la poursuit… Non elle ne doit plus y penser. Se concentrer. La caresse de l’air frais fait frissonner sa peau et elle prend conscience de la fine pellicule moite qui la recouvre. Dans une tentative désespérée pour s’en débarrasser, elle ramène sa lourde chevelure sur une épaule, découvrant l’autre au vent. Entre temps, le noir est revenu dans la pièce… Les couleurs, les sons, les odeurs, tout était si réel cette fois. Elle sentait encore la morsure du métal froid du collier contre sa paume chaude… l’odeur ferreuse, caractéristique du sang qui emplissait l’habitacle… le rouge, beaucoup de rouge... la crainte et en même temps l’acceptation dans la voix de son père, et surtout… surtout elle revoyait ce regard rouge qui était venu la chercher, la remuer dans les moindres recoins de son être. Le dégout, la crainte et l’absence d’espoir qu’il avait créé en elle…. NON! Elle devait s’empêcher d’y penser, retirer ces souvenirs de son esprit, mais il faisait si noir... Elle avait besoin de lumière, voilà. La lumière l’aiderait a mettre de l’ordre dans ses pensées, à calmer ces craintes datant d’une autre vie qui refaisaient sans cesse surface. D’un geste énervé, elle pressa l’interrupteur. Rien. L’orage devait avoir causé une panne d’électricité. Se laissant retomber dans son lit, le corps secoué de tremblements nerveux, elle enfouit son visage dans ses mains. Comme à chaque fois, ces cauchemars semblaient opérés chez elle un changement drastique de son caractère, lui retirant toute capacité d’analyse et de bon sens. Elle n’était plus qu’insécurité et incertitude, avait perdu son calme et sa confiance. Auparavant, elle contrôlait ces excès en redoublant d’effort aux l’entrainements de gymnastique, s’épuisant jusqu’à ne plus être en mesure de mettre un pied devant l’autre, ainsi, ses nuits s’écoulaient noires et sans rêve aucun. Paisibles. Seulement consacrées au repos… Mais depuis son accident survenu quelque mois plus tôt, elle n’avait plus tenté aucun enchainement et les souvenirs semblaient avoir repris du terrain. Mais ce soir c’était différent, plus puissant, plus vrai… trop vrai. Cela devait cessé…. Sur un coup de tête, aveuglée par la peur sourde qui lui tordait l’estomac, elle s’élança dans le couloir du dortoir, vide depuis longtemps à cette heure.

Au dehors, de vifs rayons lumineux déchiraient inlassablement le ciel, menaçants. Le grondement roulait en une menace constante et la pluie, drue et froide s’abattait sur Manhattan. À peine avait-elle mis un pied au dehors que la camisole et le short qui lui servaient de pyjamas étaient déjà sursaturés d’eau. Elle courait, sans savoir où aller, sans être bien certaine de ce qu’elle cherchait. L’endroit, inconnu à ses yeux, lui apparaissait on ne peut plus terrifiant à chaque nouvelle manifestation électrique des éclairs. Chaque coup de tonnerre redoublait la panique qui s’était emparée d’elle, et du fait même accélérait sa course. Ses cheveux, secoués en tous sens par le vent barraient tantôt sa vue, fouettaient tantôt son visage. Dans son esprit, passé et présent se confondaient, si bien que par instant, c’était la même crainte qu’autrefois qui semblait guider son instinct. La même fuite revécue comme si l’issue pouvait s’en retrouvée modifiée. Comme si, si elle parvenait à semer tout ce chaos, elle pourrait enfin retrouver ceux qu’elle aimait...

Les contours d’un terrain vague se dessinèrent devant son regard et elle s’y pressa. Là, malgré le sol rendu glissant par l’accumulation d’eau, la noirceur qui l’empêchait de voir ce qui l’entourait, malgré le tonnerre qui emplissait ses oreilles et la peur qui lui nouait l’estomac, mais surtout malgré le fait qu’elle n’avait pas tenté aucun mouvement depuis son accident et l’élancement sévère que cela provoquait dans sa jambe, elle s’exécuta comme elle le faisait auparavant. Les gestes avaient perdu en grâce et en flexibilité, mais elle ni prêtait pas attention, elle effectuait son enchainement comme un exutoire, se libérant des démons intérieurs qui la paralysaient, guettant les signes de fatigue bienfaiteurs.

Lorsqu’elle s’écroula au sol, abrutie de fatigue et de froid, la jambe engourdie par la douleur, toute notion de temps lui avait échappé. Elle n’aurait su dire combien de temps cette folie avait duré, mais désormais elle se sentait plus calme. Allongée sur le sol, elle ferma les yeux, laissant l’eau s’écouler librement sur son corps, la recouvrir, l’envelopper, et pour la première fois depuis son accident, elle se senti vraiment sereine. Dans son agitation, elle n’avait pas remarqué que quelqu’un l’observait depuis quelques moments déjà.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Let The Rain Fall  [ Damon ] Vide
MessageSujet: Re: Let The Rain Fall [ Damon ] Let The Rain Fall  [ Damon ] Icon_minitimeSam 26 Juin - 3:11

L’atmosphère est lourde dans la pièce, et le temps semble filer au ralenti. L’obscurité domine, mais à certain moment la pièce est inondée d’une lumière vive, pour regagner l’obscurité l’instant d’après. La nuit est instable et fébrile, comme si le ciel allait s’effondrer d’un moment à l’autre. L’orage fait son effet, le sommeil de tous est agité de rêves étranges et de soubresauts. Certains marmonnent, d’autres s’agitent mais tous dorment d’un sommeil assez profond. Tous, excepté un jeune homme assis à l’extrémité de son lit, la tête enfouie entre ses mains.

Chaque jour, il était menacé par la douleur que lui causait le manque de sang. Toutes les cellules de son corps criaient l’appel du sang, pas celui qu’offrait cette école, mais celui qui se trouvait dans un corps rempli de vie et d’entrain. La transition entre ces deux modes de vies si différents l’un de l’autre était très difficile à vivre. Ce changement opérait comme une désintoxication pour un droguer. Tout son corps tremblait du manque de sang et d’énergie. Et vivre avec tous ces humains rendait la tâche beaucoup plus difficile qu’elle n’aurait dû l’être. Savoir qu’au bout du couloir, un repas était là, endormi et qu’il n’avait que quelques pas à faire et... NON! Il devait cesser de toujours y penser, la douleur n’en était que plus puissante et insupportable. Il s’était promis de changer et c’était ce qu’il allait faire, mais pour ça il devait résister à la tentation et se changer les idées. De l’air, voilà tout ce dont il avait besoin en ce moment.

Le dédale de couloirs qui menait à la sortie était sombre et sans vie. L’extérieur ne présentait pas plus de vie que ces couloirs, il paraissait même plus vide encore. L’orage ne faisait qu’augmenter l’atmosphère lugubre de l’endroit, tout semblait sinistre et froid. À peine quelques secondes dehors avaient suffi à être détrempé jusqu’aux os, mais malgré tout cet endroit avait un effet très relaxant sur lui. Peut-être était-ce parce qu’il se sentait libre, ou bien, parce qu’il se sentait seul, loin de tout le mal qu’il pourrait faire s’il venait à rencontrer quelqu’un de trop près…

Pendant longtemps il marcha sans jamais s’arrêter, sans jamais regarder derrière lui. Puis, un grand terrain s’étendit au bout d’une allée. Rendu à seulement quelques mètres de là, les traits d’une femme se dessinèrent. Soudain, la panique lui prit au ventre, son but avait été de fuir l’humanité du campus et voilà qu’il c’était dirigé tout droit dans la gueule du loup. Mais la curiosité l’emporta et il s’approcha de la jeune femme. Toutefois, il ne se faisait pas confiance, il voulait fuir pour éviter le pire, mais c’est alors qu’il la reconnue, c’était elle. C’était pour elle que depuis tout ce temps il résistait et c’était elle qui l’avait fait venir ici. Son manque de confiance s’évanouit sur le champ, et il s’approcha d’avantage pour voir ce qu’elle faisait. Appuyer contre un arbre, il l’observait danser sous la pluie. Malgré le froid qui glaçait les os, elle semblait calme et détendu. Les minutes défilèrent avant qu’elle ne se laisse tomber sur le sol les yeux clos, enveloppée par la pluie. Légèrement inquiet, il laissa derrière lui la sérénité que lui procurait l’arbre pour s’approcher d’avantage de la jeune fille. Il c’était toujours promis de rester le plus loin possible des humains et fuir dès que la faim ne tenaillait, mais en ce moment il faisait tout le contraire. Plus il s’approchait, plus la faim le torturait et le faisait souffrir. Des images horribles apparaissaient dans son esprits et le poussait à avancer toujours de plus en plus près. Plusieurs scénarios venait à son esprit; la torturer, la tuer tout de suite pour l’empêcher de crier et ainsi de suite. Toutes des choses horribles pour un humain mais exaltant pour lui. La douleur devenait insupportable, il ne savait plus comment réagir. C’est lorsqu’elle leva enfin son regard vers le sien, qu’il reconnut ce même regard apeuré qui l’avait figé 15 années plutôt. Il était maintenant à seulement un mètre d’elle. Il ferma les yeux et serra les poings afin de reprendre le contrôle de son propre corps, refoulant la bête qui ne voulait que faire le mal autour de lui. Lorsqu’il rouvrit les yeux la jeune femme c’était redressé avec toujours ce même regard effrayé, mais curieux. De plus en plus en contrôle, il réussit à lui faire un petit sourire. Toutefois il tremblait de douleur, chaque respiration lui occasionnait une douleur toujours plus intense et insupportable. Il pouvait pratiquement gouter le sang qui coulait dans ce corps frêle… Non! Il devait reprendre son calme et avoir confiance en lui, elle ne devait pas terminer comme repas, sinon jamais il ne s’en remettrait. Il se convainquit finalement à ouvrir la bouche et s’adresser à elle.


-Je suis désolé, je ne voulais pas vous effrayez. Je marchais dans le coin lorsque je vous ai aperçu danser. J’étais curieux…

Puis la peur le reprit de nouveau. Comment avait-il oublié ce détail!? Et si elle le reconnaissait! Elle était très jeune à l’époque mais elle pouvait tout de même le reconnaître…


Dernière édition par Damon A. Matthews le Dim 27 Juin - 7:26, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Let The Rain Fall  [ Damon ] Vide
MessageSujet: Re: Let The Rain Fall [ Damon ] Let The Rain Fall  [ Damon ] Icon_minitimeSam 26 Juin - 9:32

Une étrange langueur s’emparait d’elle, alourdissant ses membres, engourdissant son esprit. Elle était bien. Vraiment. Elle n’avait plus froid et ses craintes semblaient si loin à présent, si futiles. Elle avait l’impression de dormir éveillée, absente d’elle-même, mais consciente de ce qui l’entourait. Éveillée à chaque goutte de pluie qui caressait son épiderme, s’ajoutant à la pellicule qui la recouvrait déjà comme une nouvelle peau. Tel les serpents, elle allait muer, se débarrassant de ces cauchemars obsédants en même temps que de sa peau usée. Il le fallait… Pourtant, sa peau usée refusait obstinément de se laisser emporter ainsi… C’était peine perdue.

Un crissement de semelles sur la pierre mouillée retentit. Elle n’était plus seule. Était-ce vraiment important? Après tout, elle était si bien, elle pouvait bien feindre de dormir, ignorer ce dérangeant nouveau venu. Mais bien sûr, on allait s’inquiéter, la secouer, lui faire ouvrir les yeux, appeler à l’aide peut-être même. Être allongée sous la pluie en pleine nuit n’était pas normal, et on répugnait ce qui sortait de l’ordinaire. Pour préserver le calme, mieux valait montrer signe de vie.

Un soupire à peine audible s’échappa de ses lèvres entrouvertes, alors qu’elle tentait d’ouvrir les yeux, clignant des paupières dans une lutte vaine pour empêcher les gouttes de pluie de les atteindre. Dans le noir, elle n’apercevait rien du visage de l’étranger qui se tenait près d’elle, sinon une vague silhouette. Il était près. Trop près pour la politesse d’usage. Il se tenait là, immobile et silencieux. Elle déglutit faiblement, sentant la chair de poule couvrir ses bras. Inconsciemment, elle raidit ses muscles, cherchant des prises sur le sol; cherchant une pierre mobile qui pourrait lui servir d’arme au cas où. Depuis l’accident, elle avait développé une propension à entrer en mode survie au moindre signe anormal. Elle n’avait toujours pas remué, répondant à l’immobilité de l’inconnu par la même absence de mouvement, pourtant, elle était prête à réagir au premier signe de sa part.

Une nouvelle déflagration illumina le ciel. Elle résista à l’envie irrésistible de fermer les paupières pour contrer la vive lumière qui lui brûlait la rétine, rendant floue sa vision. Elle devait voir le visage de l’inconnu. Dans un coin de son esprit, elle nota que si maintenant qu’elle y portait attention, elle voyait bien que la silhouette devant elle était celle d’un homme, elle l’envisageait comme appartenant à la gente masculine depuis qu’elle avait entendu les semelles crisser quelques instants plus tôt. Plissant les yeux, le visage de l’inconnu lui apparu un quart de seconde avant de disparaître, de nouveau dévoré par l’obscurité. Pourtant cela lui avait suffit. Ce regard… Son visage à elle se décomposa, tandis qu’un hurlement terrifié restait bloqué dans sa gorge. Son cœur tambourinait de nouveau dans sa poitrine, si fort qu’elle avait la dérangeante impression qu’il allait en sortir pour se rendre de lui-même, demander la grâce de mourir immédiatement plutôt que de continuer à souffrir comme elle souffrait. Sa respiration se faisait brusque, heurtée. Instinctivement, elle chercha à se redresser, se reculant du même mouvement, mais l’eau glissait sous ses pieds nus, sous ses mains, projetant des gerbes d’éclaboussures. Elle ne parvenait qu’à soulever son torse en une position semi-couché. Ainsi, tout de même, elle l’apercevait mieux… Sa tête basse, ses poings serrés et son corps… secoué de tremblements? Puis soudainement, sa voix se fit entendre, couvrant les roulements du tonnerre. :


-Je suis désolé, je ne voulais pas vous effrayez. Je marchais dans le coin lorsque je vous ai aperçu danser. J’étais curieux…

Les accents étaient veloutés et l’intonation se voulait sympathique, sans trace aucune d’agressivité. La raison de sa présence ici précisément était justifiée… et valable. Après tout, quiconque l’avait vu dans cet état de folie était forcément en droit de se poser des questions. Elle devait se calmer, cesser de voir des dangers où il ne s’en trouvait guère. Les cauchemars qu’elle venait de faire devaient l’avoir rendu paranoïaque et elle avait vu des similitudes où il n’en existait probablement aucune. C’était cela, elle avait fabulé. Ce ne pouvait pas être lui. Tout cela datait de bien des années déjà, l’assassin de son père était maintenant beaucoup plus âgé que le jeune homme qui se trouvait devant elle. Lui-même devait avoir plus ou moins son âge à cette époque. Et puis, ce n’était pas la première fois que ses cauchemars provoquaient ce genre de réactions chez elle. Parfois, c’était des hallucinations, auditives ou visuelles, d’autre fois, comme aujourd’hui, c’était une impression de déjà vu qu’elle reliait à cet événement… À présent, elle se sentait idiote, mais pas au point de relâcher toute sa vigilance. Après tout, elle avait beau l’avoir déculpabilisé d’un crime survenu 15 ans plus tôt, elle n’en savait tout de même pas plus sur lui… et après ce qui lui était arrivée au bar quelques mois auparavant, tout le monde se trouvait suspect à ses yeux. Repoussant d’une main distraite une mèche de cheveux que la pluie lui collait au visage, elle remua les lèvres en un ’Je ne dansais pas’’ inaudible. Après tout, ce n’était que pour la forme. Peu lui importait ce que ce parfait inconnu en pensait. Il ne connaissait visiblement rien à la gymnastique. Elle appréciait le fait qu’il ne la questionne pas sur les raisons de sa présence au dehors dans un tel accoutrement… quoi que lui-même était dans ce cas également questionnable. À la limite, il semblait trouver tout à fait correcte qu’une jeune femme s’étende, légèrement vêtue, sur le sol pendant un orage, en plein milieu de la nuit et au sein d’une école réputée qui plus est.

Désormais moins paniquée, elle eut plus de facilité à se remettre debout. Sans prendre la peine de remettre de l’ordre dans ses vêtements qui, lourds d’eau lui collaient au corps, sachant que c’était peine perdue, elle haussa les épaules tout en secouant la tête, laissant tomber un
’T’en fais pas, c’est sans importance’’. Elle se sentait lasse. Épuisée à force d’être rongée par la peur. Et puis, maintenant que ses esprits étaient revenus pour de bons, le froid mordait de nouveau sa peau. Elle n’avait pas envie de lier connaissance, pas envie de se forcer à paraitre gentille, pas envie non plus de tenir une discussion. Tout ce qu’elle désirait c’était la paix, la solitude et… la chaleur.

-Ne le prends pas mal, mais… Je n’ai pas très envie de discuter en ce moment. J’ai fais un mauvais rêve, mais maintenant ça va mieux, je vais rentrer et tu devrais faire de même.

Cherchant une vague formule de politesse pour mettre un terme définitif à cet entretient, mais étant à court d’idées, elle laissa tout simplement ses bras retomber le long de son corps, adressant un faible sourire au jeune homme avant de s’apprêter à tourner talons...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Let The Rain Fall  [ Damon ] Vide
MessageSujet: Re: Let The Rain Fall [ Damon ] Let The Rain Fall  [ Damon ] Icon_minitimeLun 28 Juin - 3:29

La pluie s’échappait toujours de ces nuages sombres et venait mordre la peau des deux jeunes gens. Les vents devenaient de moins en moins violents. L’orage tendait à devenir très brutale et à apporter la foudre constamment, mais au loin le calme semblait rejoindre le terrain vague où ils se trouvaient. L’herbe aux alentours était noyée sous la forte pression de l’eau qui y ruisselait. Tout était gorgé par la pluie et inonder, l’eau perlait sur les feuilles et les branches des arbres, de petites rivières apparaissaient, comme si la nature y était insensible et refusait de se laisser aux mains de la tempête.

Le temps était lourd et il tentait tant bien que mal de garder son calme et de modérer sa respiration saccadée. Jamais il n’avait été aussi près de quelqu’un depuis son arrivé qu’il ne pouvait l’être à ce moment-là. Et il devenait de plus en plus pénible de résister à toute les visions d’horreur qui se profilaient dans son esprit. Depuis qu’il était au ’’régime’’, il c’était toujours tenu à l’écart de tous, y compris auprès des autres vampires. Il avait cette impression que s’il s’écartait des gens, il s’écartait ainsi de tout risque de faire une terrible erreur. Voilà quelques mois déjà qu’il essayait de changer, mais c’était toujours aussi difficile d’y résister. Parfois, il avait même la sensation que c’était plus difficile qu’à la première semaine de son changement. Mais être face à elle cette nuit-là était pire que pire. Ce n’était pas tant la faim qui lui causait toute cette souffrance, c’était d’autant plus la peur de lui faire du mal. Sans doute si une autre personne qu’elle C’était retrouvé face à lui cette nuit, peu importe qui, il aurait déjà servi de repas. Mais la promesse qu’il c’était fait l’empêchait de poser un geste qu’il regretterait, mais la souffrance était tout de même pénible à supporter. Refoulant le prédateur qui se propageait en lui, il attendait une réponse quelconque venant de la jeune fille. C’est alors qu’une voix claire et dure mais à peine perceptible pour l’oreille humaine se fit entendre :

-Je ne dansais pas

Ces simples mots eurent comme répercussion de lui changer complètement les esprits et lui apporter un léger sourire aux lèvres. Jamais il ne se serait attendu à recevoir cette réponse, comme si elle semblait embarrasser à l’idée que quelqu’un est pu la voir. Elle finit par se mettre debout, mais le déplacement d’air qu’occasionnait se mouvement surpris Damon. L’odeur de son parfum et de… son sang, était venue à son nez et garder son calme devenait beaucoup plus éprouvant. Jusqu’à maintenant ils étaient restés à une distance respectable, difficile pour lui, mais convenable. Le coup avait été court mais brusque et ça lui avait suffi à perdre le peu de concentration qu’il avait tenu jusqu’à maintenant. De nouvelles images apparaissaient dans son esprits et le poussait à attaquer. Il dut de nouveau fermer les yeux et serrer les poings afin reprendre le contrôle. Sa vie ne se résumait qu’à ça, souffrance et perte de contrôle. Jamais il n’aurait cru si difficile de pouvoir changer. Là, il devait se retenir de ne pas s’accroupir pour qu’il puisse garder le contrôle. Chaque fois que le prédateur s’éveillait en lui, c’était comme s’il perdait conscience et qu’il était dans un autre monde. Il tentait tant bien que mal de tout refouler et c’est pourquoi il remarqua vaguement ce que la jeune femme avait dit. Il savait qu’elle avait prononcé une courte phrase mais il n’en avait pas compris la signification. Il retint sa respiration afin de calmer les fortes palpitations de son cœur. Il la voyait maintenant, il essayait de paraître le plus normal possible sans toutefois perdre la concentration. Il réussit à reprendre ses esprits alors qu’elle s’adressait à lui.

-…discuter en ce moment. J’ai fait un mauvais rêve, mais maintenant ça va mieux, je vais rentrer et tu devrais faire de même.

Il ne comprit pas toute la phrase, mais le plus important y était, elle allait rentrer. Il avait afin l’opportunité de la voir, de lui parler, et elle partait. Il ignorait à ce moment-là pourquoi il avait fait ça, mais il devait la retenir ou du moins la raccompagner jusqu’à sa chambre. Ce n’était plus la faim qui le faisait réagir, pour une fois il avait l’impression d’être lui-même et d’être libre. Il avait si peur de lui faire du mal qu’elle lui rendait sa vraie personnalité, celle qu’il avait avant de devenir un vampire empli de haine et de chagrin.

-Je comprends très bien, mais me laisserez-vous vous raccompagner jusqu’à votre chambre? Lui demanda-t-il d’une voix calme et confiante.

Un sourire sincère au coin des lèvres, il tendit un bras vers le chemin qui menait au campus. Son regard suppliant plongé dans celui de la jeune femme, il attendit avec l’espoir qu’elle accepte son offre…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Let The Rain Fall  [ Damon ] Vide
MessageSujet: Re: Let The Rain Fall [ Damon ] Let The Rain Fall  [ Damon ] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Let The Rain Fall [ Damon ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vamp University :: ~Archives~ :: Sujets terminés-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser