Une petite faim ? [pv Catherina]

Modératrice Humaine **Allis McFear**

Ne plus sauter un repas parcequ'on a décidé de rester dans son lit. A retenir. Allis se retourna une nouvelle fois dans ses draps, provoquant une nouvelle fois les grognements assez significatifs de l'une de ses compagne de chambre qui essayait visiblement de dormir : Arrête de bouger. Et à nouveau, Allis murmura une excuse à mi voix, doutant que cela apaise un tant soit peu la jeune fille, mais bon, l'espoir fait vivre non ?

Donc, la rouquine ferma à nouveau les yeux, tentant d'oublier la faim qui lui tiraillait le ventre, pensant à autre chose, ou du moins, essayant de penser à autre chose. Sa journée par exemple ! Qu'avait-elle fait ? Rien. A son grand désolement. Elle avait raté le premier cours en oubliant de se lever, n'avait ensuite plus eu cours de la matinée, et s'était habilement esquivée d'un cours de Chimie en prétextant être malade. Conclusion de la journée. Rien. Voilà, en trente secondes top chrono, Allis avait fait le tour de son activité journalière, et était revenue au si désagréable point de départ : la faim.

Car effectivement, si l'on regarde tout sous un certain angle, elle avait réellement été malade, ou du moins, ne s'était pas sentie bien. Et la cause était bien une maladie. Dévastatrice, d'ailleurs. La flemme. Allis plaqua ses deux mains sur son visage, se rappelant une nouvelle fois que, si elle continuait comme ça, c'était un joli petit carton qu'elle allait trouver en sortant de l'université et non un diplôme. Mais, encore une fois, l'espoir fait vivre. Ou du moins, il est sensé. Tout est relatif.

Un magistrale BEWAAAAAA... résonna bruyamment dans le ventre de la rouquine, lui rappelant la triste réalité. Lêve toi et mange. Non, marche. Mais quel est l'imbécile qui a pu dire ça ? --" Cependant, la jeune fille s'exécuta, ou du moins, accomplie l'une des deux tâches, tendant le bras vers son tiroir, l'ouvrant le plus délicatement qu'elle pu. Il se décolla, avant de revenir s'écraser contre le meuble, dans un bruit sourd, faisant à nouveau monter les râles de l'une des autres filles. Note personnelle : acheter une rustine ou deux pour le tiroir.

Ceci dit, il en faut plus que ça pour décourager Allis McFear, qui repassa à l'attaque, ré ouvrant délicatement le tiroir, glissant rapidement ses doigts dans l'ouverture qui se créa entre le meuble et le tiroir en question. A nouveau, le battant claqua contre le meuble. Sauf les doigts d'Allis le retinrent, ou non, le subir plutôt. La demoiselle serra les dents, pestant. Note personnelle : être plus prévoyante la prochaine fois. Ceci dit, un sourire victorieux se dessina sur le visage de miss McFear. Malgré ces déboires, le saint tiroir était ouvert. Elle plongea donc sa main dedans avec un enjouement et une joie sans retenue. Et se figea sur place, lorsque sa main rencontra ... du vide. Rien que du vide. Et une feuille volante couverte de poussière.

Allis pâlit, se penchant au dessus de son tiroir, malgré l'obscurité. Effectivement, il était complètement vide. Note personnelle : Racheter à manger pour le tiroir. Comment avait-elle pu omettre de re remplir son tiroir de nuit ?! La jeune fille se frappa le front, déclenchant une nouvelle série de grognement, certainement traduisible en injures. La rouquine haussa les épaules, s'excusant à nouveau, à mi-voix, avant de finalement se relaisser tomber sur son lit. Plus rien... à ... manger... BEWAAAAAAAA... Elle étouffa un juron, se massant nerveusement les tempes, cherchant une solution efficace à son problème. Mais aucune ne s'heurta à son esprit.

Rien ...

Rien ...

Mais toujours aussi faim ...

Soudain, Allis rabattit sauvagement la couverture sur ses jambes, se levant d'un bond. Elle s'excusa d'avance, prenant de l'avance sur les grognement qui s'amorçait, et, attrapant, son sweat au bout de son lit, se dirigea vers la porte, qu'elle ouvrit légèrement, se glissant dans l'ouverture, se dépêchant de refermer avant que ses compagnes de chambre ne manifeste de manière primitive leur mécontentement. Le seule problème étant qu'elle se referma la porte sur le pied, se raccrochant ce même pied à un clou qui dépassait légèrement du sol. Note personnelle : Acheter des pansements en prévision pour les accident du clou futurs. Note personnelle : Arrêter de faire des notes personnelles ...

Mais qu'importe, elle était sortie de sa chambre, maintenant, et elle n'avait plus à craindre les remontrances de ses camarades. Alors, après s'être octroyé un soupir de soulagement, Allis traversa lentement le couloir qui était pourvu, sur chaque mur, de portes de chambres identiques à la sienne. Elle s'arrêta devant l'une d'entre elle, l'ouvrant délicatement, après avoir à peine effleuré le bois de celle ci en guise de toquement. De toutes manières, elle se doutait que l'unique occupante de cette pièce l'avait entendue. Elle se doutait aussi qu'elle ne dormait pas. De toutes façons, Catherina commençait à être habituée aux incrustations fréquentes qu'Allis faisait dans sa chambre, parcequ'elle n'arrivait pas à dormir, ou tout simplement pour discuter un peu.

-Cathy ? Désolée de venir à cette heure ci, mais je venais juste te proposer une escapade aux cuisines, parceque honnêtment, là je ...

BEWAAAAAAA ! Et voilà ! Comme quoi, les mots sont parfois terriblement superficiels ! Toujours est-il que, plantée devant la porte de la chambre de son amie, Allis attendit patiemment une réponse.

Invité **Invité**

Voilà à présent deux semaines que Catherina avait débarqué ici. Deux semaines qu'elle était devenu pour l'université entière la curiosité de l'année. Il faut dire que la présence d'une aveugle et de son gros toutou ne passait pas vraiment inaperçu pour le plus grand malheur de la jeune femme qui avait du supporter murmures, moqueries et mauvaises blagues destinées à la faire perdre l'équilibre. Pas de chance pour ces messieurs dames, Kalie son fidèle labrador était parfaitement dressé et lui avait ainsi évité plus d'une fois une mauvaise chute. Et c'est en évoluant dans ce milieu hostile et désagréable que Cathy avait apprit à supporter son handicap et à vivre au milieu d'une faune humaine qui aujourd'hui encore lui donnait envie de vomir. Oui, Catherina n'aimait pas les autres, elle détestait leur perversité, leur curiosité mal placé, leur fierté stupide et leurs préoccupations qui se résumait à «la vie des autres» et «la mystérieuse classe Night». Oh oui la classe Night, tel était le sujet favori de toute l'université et bon nombres étaient ceux qui aurait aimé pénétrer ne serait-ce qu'une seconde dans ces locaux mystérieux. Des curieux, des vicieux, des chieurs. Voilà ce qu'était les autres pour Catherina qui très vite c'était refermée sur elle même. Les commérages ne l'intéressait en effet que très peu, elle n'avait que faire de la vie des autres et quand à ce qui est des Night et bien... Elle ne s'en préoccupait pas plus que sa pairs de chaussettes trainant sous son lit.
Sa vie ici était donc devenue désespérante. Loin de son Londres et de son cocon de chaleur et de sécurité la jeune femme se sentait ici comme une naufrageuse évoluant dans une sans cesse agité et qui menaçait à tout moment de l'engloutir sous une vague traitresse. Cependant, il y avait tout de même du positif dans tout cela. Tout d'abord, la rencontre avec ce mystérieux Devon. Elle ne connaissait pour le moment que très peu de chose de lui néanmoins, un lien étroit c'était tissé entre eux et Catherina sentait qu'elle pouvait lui donner sa confiance. Il faut dire que passer un moment avec lui était synonyme de repos pour la jeune aveugle. Devon avait le silence et la tranquillité que les autres non pas et il permettait ainsi à Cathy d'être comme elle le désirait et ce, sans faut semblant. Et puis il y avait cette fille, Allis. Une vraie boule de nerf, une explosion de bonne humeur et de sourire, une fille incroyable en qui se rassemblait toute l'énergie de la planète et de l'espace. Normalement, Catherina aurait du la haïr car elle était l'opposée de ce qu'elle aimait. Sans cesse entrain de parler et de bouger, fanfaronne, excentrique et curieuse, haïssable je vous dit ! Et pourtant, pourtant elle était devenue son amie et avec elle, Cathy recouvrait une partie étonnante de sa personnalité. C'est bien simple, en présence d'Allis la blondinette était capable de tout. Amatrice de bêtise et de franche rigolade Catherina et Allis fabriquait une idée de connerie à réaliser à la minute et c'est sans crainte qu'elles défiaient les lois de l'université au risque de se faire punir.
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune aveugle à la pensée de son amie avant qu'elle ne se retourne pour la énième fois dans son lit. Voilà à présent trois ou quatre heures que Catherina cherchait désespérément le sommeil. Mais, rien n'y faisait, gardant les yeux ouverts la jeune femme ne parvenait à cesser de penser. Il faut dire que cette journée de cours avait été plus que horrible. A croire que les autres c'étaient levés de mauvais pied Catherina fut, encore plus que d'habitude victime d'insultes et de railleries la jeune aveugle avait passé la journée à serrer les dents se retenant de sauter sur ceux qui, plusieurs fois dans la journée s'attaquèrent à elle. Bien sûr, son éducatrice fut à ses cotés durant les cours, présence rassurante pour la jeune aveugle qui cependant, avait du se débrouiller durant les inter-cours mais également pour le temps de midi. Par habitude, Catherina retrouvait Allis cependant cette dernière était demeuré désespérément absente tout le long de la journée. Une injure se fit cette fois-ci entendre et d'un geste rageur Catherina sauta brutalement hors de son lit. Sa chienne, qui dormait paisiblement sur son tapis émit un faible grognement avant de se rendormir aussitôt. Soupirant, Cathy attrapa rapidement sa brosse avant d'attacher ses cheveux en une queue de cheval avant d'attraper ses chaussures. Allis ou pas Allis la jeune femme comptait bien aller errer seule dans les couloirs à la recherche de la fatigue tant espérée. Cathy finissait donc de mettre au point un plan d'action lorsque des bruits de pas se firent soudain entendre dans les couloirs. Catherina se figea instantanément avant de reconnaître les pas de son amie. Un soupir de soulagement se fit entendre avant que la jeune femme ouvre sans attendre la porte de sa chambre. Catherina ne s'en formalisa pas. Allis savait combien les sens de Catherina se trouvaient plus développés que la moyenne aussi ne se formalisait-elle plus des politesses d'usages comme de frapper à la porte.
Souriant, Catherina s'approcha donc alors qu'Allis débutait une phrase qui se termina un en formidable son d'estomac affamé. Cathy ne put qu'éclater de rire et du même se mordre la main afin de ne pas trop faire de bruit.

«Il me semble que nous n'avons encore jamais visités les cuisines de nuit...»

Murmura-t-elle après avoir reprit son calme tout en souriant à la jeune femme. Suite à cela elle s'assura que sa chienne ne ferait pas de bruit en son absence avant de saisir un grand pull qu'elle enfila par dessus son pyjama avant de rejoindre son amie dans le couloir.

«J'ai bien cru que je ne t'entendrais pas de la journée. D'ailleurs, tu m'as presque manqué aujourd'hui !»

Lança-t-elle sur un ton joyeux avant de prendre le pas, sautillant presque au milieu du couloir bien qu'elle veillait à ne pas émettre le moindre son. Catherina était heureuse, de un elle fuyait enfin l'étroitesse étouffante de sa chambre et de deux elle allait enfin pouvoir décompresser en s'amusant avec la demoiselle qui se trouvait non loin d'elle.

Modératrice Humaine **Allis McFear**

-Oooooooh Cathy c’est trop mignoooooooon !!!! Toi aussi tu m’as manqué ! Désolée, mais le sommeil et la flemme ont eu raison de moi…

Déclara la rouquine, serrant son amie dans ses bras d’une étreinte de fer, réprimant un éclat de rire quand à la situation : une grand-mère n’aurait pas fait mieux à sa petite fille. Se retenant toujours de rire comme ~~une baleine~~ elle l’aurait fait en pleine journée, lorsque errer dans l’établissement était permis, Allis pris d’un pas enthousiaste la suite de Catherina, prenant bien soin de ne pas se refermer la porte sur le pied, simple précaution. Une fois dans le couloir, les deux amies se firent le plus discrètes qu’il leur était possible, voulant à tout prix éviter de réveiller les autres filles, ou pire encore, on ne sait jamais. Malgré tout, l’une comme l’autre avançait d’un pas joyeux, à la seule différence que si Catherina était parfaitement silencieuse, Allis, elle, avait la discrétion d’une pelleteuse. Cependant, il faut croire que les autres filles ont un sommeil de plomb, car aucune d’entre elle ne se manifesta, ou du moins si l’une le fit, Al n’en entendit rien, et son amie non plus visiblement, puisqu’elles sortirent du couloir sans incident.

L’air frais des couloirs aux murs de pierres dénué d’un quelconque chauffage fit frissonner la rouquine, qui s’empressa de partir vers les escaliers, non sans passer ave enthousiasme son bras sous celui de Catherina, comme deux vieilles amies, l’entraînant vers les escaliers. Les escaliers, en pierre eux aussi, qui firent encore plus frissonner la rouquine qui, bien évidemment, avait omis de penser à prendre des chaussures en partant. Mais qu’importe, l’excitation d’arriver en bas et la faim qui lui tordaient l’estomac compensaient suffisamment bien la fraîcheur du sol. Elles débouchèrent toutes deux dans le hall de l’internat, ou du moins, de la partie réservée aux Days, qui était désert, sinon un étudiant qui dormait profondément dans un fauteuil. Rectification. Qui bavait outrageusement sur un fauteuil. Mais passons. Les deux silhouettes se glissèrent sans bruit dans l’encadrement de la porte qui séparait cette salle du reste de l’établissement. Porte qui grinça à en réveiller un mort, ce qui eut pour effet de faire redoubler de vitesse les deux fugitives de chambres, les faisant détaler tels deux lapins vers la sortie. La porte grinça une dernière fois, avant de claquer sèchement et de laisser le silence retomber sur l’établissement désert. Allis glissa sa main dans la poche de son sweat, ouvrant d’un geste souple son portable, qui illumina par la même occasion le couloir froid et désert. 1h25. Parfait. Aucun professeur n’était suicidaire au point de rester aussi tard, ou bien il s’était endormi sur son bureau. Ce qui laissait aux deux amies un parfait champ libre.

Elles dévalèrent à toute vitesse l’escalier qui les séparait du hall d’entrée, puis bifurquèrent à gauche, longeant les murs, toujours fermement accrochées l’une à l’autre. Catherina hocha la tête, signalant à la rouquine qu’il n’y avait personne, ou du moins, personne de bruyant, et elles reprirent leur course vers la tant espérée cuisine. Alors qu’il ne leur restait plus que le couloir menant à la porte de la cafétéria, Allis, désespérément pieds nus, glissa, tombant au sol dans un bruit lourd, retenant difficilement un « Aieuuuuh ! » parfaitement mérité et justifié. Elle jeta un regard inquiet vers le bout du couloir, entendant l’écho de sa chute se répercuter contre les murs jusqu’à la porte. Elle craignit pendant un moment que quelqu’un ne les ait entendues, mais personne ne se manifesta, et la rouquine en déduisit que l’incident était clos et sans suite. Elle se redressa donc, dans le peu de dignité qu’il lui restait, et, réprimant à nouveau un éclat de rire, épousseta son pyjama.

-Désolée … On continue ?

Demanda t-elle, ou plutôt murmura t-elle à l’attention de son amie, qu’elle avait lâchée histoire de ne pas l’entraîner dans sa chute.

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