Vamp University
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Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon]

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MessageSujet: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 1:26

  • «L'Université Linston, c'est là-bas que tu iras Catherina, Kalie pourra t'accompagner et je serais là pour t'aider dans tes cours mais pour le reste, tu seras indépendante comme si...»

    Comme si je n'avais jamais été aveugle. C'est à cela qu'avait songé ma chère éducatrice en m'annonçant quelques semaines auparavant qu'il était temps pour moi de quitter ma merveilleuse Londres pour rejoindre une université prestigieuse du nom de Linston. J'entends encore la voix d'Élisabeth lorsqu'elle m'avait annoncé cela. La pauvre paraissait si tendu et nerveuse que j'avais presque eu pitié d'elle. Il faut dire que je n'étais pas facile depuis la mort de mon regretté grand-père. Renfermée et distante je ne parlais guère plus qu'à ma chienne sans doute la seule qui avait encore le droit à mon amitié et à mon amour. Pour le reste, plus rien n'existait et ma vie se résumait à mes études en littérature, mon piano et le chant et je n'avais pour ainsi dire, une vie sociale proche du zéro. Cette d'ailleurs pour cette raison que Eli m'avait envoyé ici. Elle voulait que je rencontre d'autres jeunes de mon âge, que je m'ouvre enfin au monde et que j'essaye de devenir une personne... Normale. Mais qu'ai-ce que ce mot signifiait pour elle ? Pouvions être normale lorsque votre vie se résumait à une obscurité éternelle ? Non, j'avais essayé pourtant mais à chaque fois, la pitié des gens et la tristesse résonnant dans leur voie m'avait empêché de chercher à m'attacher aux autres. C'était bien simple, pour eux je n'étais que Cathy l'aveugle, la pauvre femme qui ne verrait jamais un visage. Alors, face à leurs certitudes et à leurs convictions j'avais tout simplement baissé les bras. Mais... Paradoxalement j'avais accepté la proposition d'Eli, pour ne pas la décevoir mais aussi pour me donner une chance de devenir quelqu'un d'autre, même si mes chances de réussites demeuraient je le sais, bien faible.
    C'est ainsi que j'avais dit adieu à Londres et à la morosité de son temps pour me rendre à Manhattan, la seule et unique, un lieu splendide d'après les dires de certains, un lieu comme un autre pour une jeune femme telle que moi. Mais, cela n'avait guère d'importance au contraire, je parvenais même à trouver des points positifs dans cette aventure. D'une part, j'avais obtenu l'autorisation d'emmener Kalie avec moi et puis, cette école m'apporterait son lot de livres et d'instruments, une réserve culturelle inépuisable et qui me permettrait de concrétiser mes études avec brillot. Et, ensuite... Et bien suite je ne sais pas, à vrai dire je n'avais jamais osé me propulser plus loin dans l'avenir. Que pourrais-je devenir après tout ? Quel métier s'ouvrirait à moi ? Peut-être chanteuse ou danseuse, ne rêvons pas trop non plus mais alors... Écrivain ou... Pianiste ? Je n'osais l'espérer. Enfin, plus modestement, je finirais sans doute ma vie dans une maison quelconque d'une ville sans importance, vivant uniquement grâce à la richesse inestimable que m'avait laissé mon grand-père. Enfin, qui vivra verra comme on le disait si bien, même si ce dicton demeurait difficilement applicable dans mon cas. Quoi qu'il en soit je me trouvais ici aujourd'hui et voilà à présent une semaine que je partageais la vie des étudiants. Enfin, partager était un grand puisque je n'avais pas encore débuté les cours. Élisabeth m'avait en effet pris en charge afin de me faire visiter les lieux et cela prenait du temps croyez-moi ! Le temps d'établir des repères afin de me permettre d'être le plus indépendante possible mais aussi le temps de me trouver un emploi du temps inscrit en braille. Quand je vous disait que les aveugles étaient handicapant !

    Aujourd'hui donc, nous étions samedi, le début du week-end et journée de repos pour tous les étudiants vivant ici. Encore allongée dans le lit étroit de ma chambre d'étudiant je caressais avec lenteur la tête de ma fidèle Kalie qui demeurait assise près de moi attendant avec patience que je me lève enfin. Ce qui ne tarda pas, en un rien de temps je fus debout et déjà je saisissais la laisse de mon animal qui me guida aussitôt vers les vêtements que m'avais préparé Élisabeth, un léger sourire se dessina sur mes lèvres au contact du tissu léger et aérien dont était composé ma robe. J'avais beau râler tant que je le voudrais Eli se comportait avec moi comme une mère et me choisissait mes vêtements avec un plus grand soin en tenant compte du temps mais également de mes goûts personnels. Tiens ! Première pensée positive de la journée, à noter dans le calendrier de l'année s'il vous plaît ! Secouant la tête, je pris délicatement ma tenue ainsi que mes affaires de toilettes avant d'ordonner à ma chienne de me guider jusqu'à la douche. J'en ressortis quelques minutes plus tard, propre et vêtit de ma robe rouge ainsi que chaussé de mes petites ballerines noires. Je passais un rapide coup de brosse dans ma chevelure blonde avant de retourner poser mes affaires dans ma chambre. Une fois prête, je cherchais hâtivement ma courte veste noire et éclatait de rire lorsque Kalie me poussa jusqu'à une petite chaise afin de m'aider à la trouver.

    «Mon Dieu que verrais-je sans toi ?»

    Murmurais-je avant de déposer un mes lèvres sur son museau humide pour finalement saisir sa laisse et quitter avec hâte ma chambre. Pas un bruit ne régnait dans les couloirs et je percevais encore les respirations longues et profondes provenant des chambres voisines avant de songer que tous devaient encore dormir. Sans doute était-il tôt, peut-être même plus que ce que je l'avais estimé mais d'un côté, je m'en réjouissais. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt disons t-on et j'étais euphorique à l'idée de passer une matinée tranquille, sans aucun curieux pour venir m'adresser la parole. Se fut donc d'un pas guilleret que je quittais l'aile des résidences pour me diriger vers le secteur artistique qu'offrait l'Université.
    Non, non, je ne comptais pas aller en cours en un jour de repos mais simplement m'isoler avec l'unique piano qu'offrait l'école Linston. Je ressentais en effet un besoin urgent de laisser courir mes doigts sur le clavier avant de me libérer de toutes les tensions d'une semaine on ne peut plus éreintante pour moi.
    Enfin, c'est ce que j'aurais désirée cependant il se trouve que je ne devais pas encore avoir suffisamment mémoriser le plan de l'école pour m'y retrouver toute seule, comme une grande.
    C'est ainsi que je m'étais retrouvée dans un lieu tout à fait différent de celui que j'aurais espérée. Aucune odeur de peinture ne me parvenait ni de terre, non rien de tout cela l'air demeurait d'ailleurs dépourvu de toutes odeurs si ce n'est une odeur de... Propre et de métal. Mais bon sang où étais-je ?
    Une panoplie de juron jaillit soudain de mes lèvres lorsqu'un aboient sonore me fit cesser mes insultes. Lentement, je m'appuyais contre le mur pour finalement me laisser glisser au sol afin d'accueillir la tête de Kalie dans le creux de mes mains. Un sourire fabuleux étira alors mes lèvres avant que je n'éclate de rire, me moquant de ma propre bêtise.

    «Nous voilà belle ma Kalie, j'aurais du installer un GPS sur ton collier ou, mieux encore ! Il aurait fallut que tu puisses parler parce que là je commence à me trouver sérieusement stupide à converser avec toi sachant que tu ne pourras pas me répondre.»

    Kalie accueilli mes paroles d'un nouveau jappement sonore alors que j'éclatais de nouveau de rire. Voilà qui devait offrir un spectacle étrange, une jeune femme aveugle sans doute à l'apparence de poupée perdue dans un quelconque secteur du l'université et qui plus est, parlant à son chien. Il manquerait plus que quelqu'un me surprenne pour que je me sente encore plus stupide que je l'étais déjà.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 11:52

    La nuit avait été des plus ennuyantes de son existence. Pourtant ce fut presque avec un sourire aux lèvres que Devon était sortit en cours ce matin-là. Pourquoi ? Ca il n'en savait pas grand chose, il était comme ça. On ne pouvait pas être plus lunatique que lui. Un jour il vient, il vous parle, il rit avec vous, et le lendemain, sans raison apparente, il passe son chemin devant vous comme si il ne vous avait jamais vu de sa vie. Il avait passé la nuit couché sur le ventre, bien sur il n'avait pas dormis, il avait lut plusieurs livres qu'il avait déjà lut des millions de fois. Mais il ne s'en lassait jamais. Il connaissait les dialogues par cœur, il pouvait réciter tous les vers de Shakespeare sans une seule faute. Se redressant, il passa une main dans son épaisse chevelure d'une couleur bronze, qui s'éclaircissait les jours de beau temps. La chambre universitaire était incroyablement petite, très peu meublée mais très lumineuse, ce qui convenait parfaitement au garçon, du moment que le soleil pouvait laisser passer ses rayons, il était heureux. C'est étrange, un vampire qui aime la lumière du jour... Comme quoi, Devon n'était pas aussi sombre que ce que la plupart des gens disaient. Mais il devait avouer que ce qu'il préférait c'était la lumière de la lune qui filtrait à travers la fenêtre pendant la nuit. Ca donnait à la pièce une ambiance magique. Comme si il n'y avait pas déjà assez de magie comme ça en la présence d'un vampire... Soupirant d'aise, Devon finit par se lever, et ouvrit son armoire afin d'y trouver des vêtements adéquates, sauf que voilà, les trois quart de ses habits étaient éparpillés un peu partout sur le sol. Il soupira, il fallait vraiment qu'il fasse un peu de rangement, heureusement qu'il n'avait pas de colocataire, sinon celui-ci aurait eut vite fait de l'égorger. Ce que Aileen avait plusieurs fois faillit faire lorsqu'elle découvrait le champ de bataille dans sa chambre lorsqu'ils habitaient encore tous les quatre au manoir. Il y a avait des fringues et des livres partout, c'était impressionnant, comment avait-il put mettre un tel bordel alors que les cours avaient commencés il y a à peine plus d'un mois ? Il s'étonnait lui même. Il décida donc de voir ce qu'il y avait de propre dans ce bordel, soulevant les tonnes de vêtements, il dégota un t-shirt blanc, une chemise à carreaux style bucheron en guise de veste, et un jean délavé et troué aux genoux. Non, ce n'était pas un effet de mode ça, simplement, ce jean devait avoir dans les 100 ans. Enfin il fila sous la douche. Il régla la température très chaude, l'eau lui brulait la peau lorsqu'elle lui parvenait. Il y demeura un petit quart d'heure afin d'éloigner définitivement toute trace de cette nuit. Une fois ceci fait Devon termina de se préparer pour enfin rejoindre la douceur de matinée. Sauf que voilà il neigeait. Levant les yeux aux cieux, le vampire demeura quelques instants la tête en l'air à observer les nuages opaques qui empêchaient le soleil de sortir. Il en était vraiment heureux. De cette manière, il pouvait aller et venir en toute tranquillité dans le lycée. De plus, il adorait la neige. Il s'était souvent comparé à ces flocons. Blancs et froids, comme la neige. Et pourtant, son coeur fondait au soleil. Face à son soleil. Il avait son sac qui retombait négligemment sur son épaule lorsqu'il entra dans le secteur scientifique. Heureusement, il était beaucoup trop tôt pour qu'il y ait des élèves dans les couloirs. Il ne supportait pas les réactions de la classe day lorsqu'il passait. Chaque fois, tous les regards se tournaient vers lui comme si il était une star de cinéma. C'était pitoyable. Mais il faut avouer que même les femmes de la classe night n'étaient pas insensibles au charme de Devon. Pour la simple et bonne raison qu'il était le vampire le plus puissant des alentours. Il était le plus vieux des fondateurs. Tout le monde lui devait le respect. Il se passa la main sur le front. Tout cette attention ne le dérangeait pas, c'est juste que des fois, il aimerait bien passer inaperçu, juste pour voir ce que ça fait de ne pas se sentir constamment observé. Vous vous demandez surement ce que faisait Devon dans le batîment scientifique alors qu'on est samedi ? Il ne vaut mieux pas que vous le sachiez, mais je vais vous le dire quand même. Durant la nuit, il avait ressentit une énorme crampe à l'estomac. Il avait eut besoin de sang. Mais pas n'importe quel sang. Du sang humain. Pourquoi ne pas aller à la banque de sang ? Parce qu'il ne voulait pas de n'importe quel sang. Il avait sentit le parfum enivrant d'une élève de classe day. Et il savait qu'en cours de bio ils avaient tous récolté un peu de sang pour une expérience. Il voulait juste le gouter, juste poser ses lèvres dessus. Ca n'engageait à rien n'est ce pas ? C'est ce que se disait Devon en marchant d'un pas pressé à l'intérieur du bâtiment, se laissant guider par le fumet du sang. Bien sur, Devon savait que si il le goutait, il serait prit de frénésie et en voudrait plus, toujours plus. Mais on n'arrête pas un fondateur lorsqu'il a quelque chose en tête, même si c'est risqué. C'est là qu'il vit une fille et un chien, seuls. Devon s'arrêta quelques secondes, détaillant la jeune fille du regard. Elle était aveugle visiblement. Son chien servait surement à la guider. Le nez de Devon frémit. Il détestait les chiens. Ca avait une odeur épouvantable. Comment les humains peuvent-ils vivre avec ? Ils étaient apparemment perdus, il était de son devoir de fondateur de les aider. Mais Devon avait autre chose en tête. Il repartit de plus belle sur son chemin lorsqu'une pensée des plus énervantes lui parvint. Si cette fille restait ici pendant que Devon buvait du sang humain, il ne pourrait pas s'empêcher de lui sauter dessus dès qu'il aurait terminé la petit goutte tant convoité. Ce n'était pas un risque, c'était la fatalité. Devon connaissait assez le comportement vampirique pour savoir que cette possibilité était sure à 200%. Résigné, il fit demi-tour et alla se planter devant la jeune fille. Au moins, étant aveugle, elle ne s'émerveillerait pas devant son incroyable beauté, c'était un bon point pour elle.

      « Qu'est ce que vous faites ici ? »


    Il avait dit ça d'un ton calme, plat. Et pourtant le carillon de sa voix parfaite, le ténor qui en ressortait pouvait contenir toutes les émotions du monde.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 13:12

  • Ma main continuait de caresser tendrement le museau de Kalie lorsqu'un bruit de pas étouffé me parvint à l'autre bout du couloir. Surprise, je redressais immédiatement la tête avant de m'immobiliser complètement. L'inconnu qui se rapprochait était étonnement silencieux et sa démarche devait être d'une telle souplesse que j'avais bien du mal à l'entendre. Et bien, les Hommes étaient par habitudes si empotés et bruyants dans leur démarche que cela faisait presque plaisir d'entendre quelqu'un se déplacer avec tant de grâce et de souplesse. Enfin, je m'égarais et ma chienne me le rappela en un grognement alors que sur mes lèvres naissaient un léger sourire. Sourire qui disparu aussitôt lorsque Kalie chercha brutalement à échapper à mon étreinte. Un instant, je crus qu'elle allait pour la toute première fois me désobéir et saute sur l'inconnu cependant un rappel à l'ordre sec et discret de ma part la fit se rasseoir bien que je sentais qu'elle demeurait extrêmement tendu comme si l'étranger qui s'approchait allait tenter de nous faire du mal. Je soupirais soudain mal à l'aise et saisissait la laisse de Kalie avant de me concentrer sur les pas d'un élève décidément bien matinale. Ce dernier semblait s'être immobilisé et après réflexion avait tourné les talons pour s'éloigner. Je soupirais de nouveau, de contentement cette fois et laissais aller ma tête contre le mur froid du couloir. J'étais donc tomber sur un solitaire qui, tout comme moi cherchais à fuir la présence des autres étudiants. Point positif il ne viendrait pas m'embêter, point négatif j'étais toujours dans ce lieu inconnu et d'autres étudiants finiraient donc bien par venir, par me voir et... Oh je n'osais guère imaginer la suite ! Je serais l'objet des regards et des murmures, l'objet des farces les plus amères également puisqu'il était si facile de s'en prendre à une gentille petite fille comme moi. L'enfer sur Terre pourrions-nous dire et j'en frémissais d'horreur à l'avance.
    Je m'apprêtais donc à me redresser pour trouver un moyen de sortie lorsque l'inconnu fit de nouveau demi-tour. Intriguée, je m'immobilisais aussitôt tandis que l'étudiant continuait d'avancer d'un pas qui se faisait plus pressant presque plus colérique comme si j'avais frustré ou, mise en colère celui qui venait rapidement à moi.
    Ses pas se rapprochèrent de plus en plus et bientôt, l'inconnu fut juste devant moi et je ne pus réprimer un frisson lorsque je sentis son regard posé sur moi. Je détestais être observée tout comme être jugée et me retrouver seule avec un parfait inconnu dans un couloir totalement déserté par la vie étudiante me mettais dans un état de stress et de méfiance proche du 100%. Cependant, il fallait que je me reprenne aussi, pris-je le temps de fermer les yeux et de respirer calmement lorsque la voix de l'homme brisa soudain le silence. Sans doute aurais-je du répondre aussitôt cependant, je fus tout simplement incapable de parler ni même de bouger tant les sonorités de sa voix m'avaient pris au dépourvu. L'inconnu possédait une voix merveilleuse, profonde et chantante et résonna à mes oreilles comme l'accord musical le plus parfait que j'aurais tant voulu obtenir. Bon sang, avec une voix pareille l'homme devait sans doute être beau, voir magnifique et je fus aussitôt ravi de ne pas pouvoir juger son jolie minois. Si sa voix suffisait à me rendre euphorique je n'ose guère imaginer ce que j'aurais ressenti en le voyant. Je secouais de nouveau la tête et mes paupières se soulevèrent de nouveau. Lentement, je me redressais avant de demeurer immobile à l'écoute de la respiration de l'inconnu. Il devait être bien plus grand que moi, dans les 1m80 si je me fiais à mon instinct ou peut-être plus. Je me maudissais intérieurement alors que mes yeux d'un bleu fantastique se plantèrent là où j'estimais que ce trouvais le visage de l'inconnu.Je réalisais seulement alors qu'il m'avait posé une question et que cela faisait à présent bien dix secondes qu'un silence pesant c'était installé entre nous. Tripotant nerveusement une boucle de ma chevelure blonde j'offris à l'inconnu un fabuleux sourire, réflexe machinale lorsque je me sentais nerveuse avant de répondre d'une voix qui se voulait calme et neutre :

    «Et bien... A la base je cherchais le secteur artistique mais je crois être tombée totalement à côté de la plaque.»

    La fin de ma phrase se fit murmure alors que je baissais les yeux et recommençais à caresser ma chienne d'un geste tendre bien que la contraction des muscles de mon poignet camouflait mal ma nervosité mais aussi ma colère contre moi même. Je ne voulais pas devoir quémander de l'aide à tout bout de champs et encore moins passer pour une demeurée incapable de se débrouiller seule. Non vraiment, je ne crois pas que l'idée de venir ici est été bonne et je regrettais à présent ma maison chaleureuse et rassurante de Londres...
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 14:49

    Dès que le vampire se posta devant le chien et la jeune fille, le chien se mit à grogner. Enfin plutôt la chienne d'après ce que pouvait apercevoir le vampire. Pas qu'il cherchait spécialement à le savoir, il suffisait simplement qu'il pose son regard sur l'animal pour voir tout de lui au moindre détail. La vue des vampires est sans doute leur meilleur atout, en un millième de seconde ils peuvent voir tout ce qui compose une personne. Le fondateur resta impassible devant l'attitude du chien. Il avait l'habitude que les animaux le fuient ou l'attaquent. Aucun ne gagnait évidemment. Mais quelques uns, comme cette chienne, étaient assez idiots pour croire pouvoir faire quelque chose contre lui. Dans ce cas précis, Devon présummait que le chien était conscient de la puissance du fondateur, mais son affection pour sa maitresse lui donnait le courage qu'il n'aurait pas en temps normal. Il savait très bien que si il attaquait le vampire il finirait 6 pieds sous terre, mais il espérait surement que sa maitresse pourrait s'échapper. Pourtant, il n'y avait pas besoin de ça, Devon était ici en paix. C'est justement pour pouvoir faire régner cette paix qu'il avait fait demi-tour et s'était résigné à ne pas boire son précieux sang maintenant. Il croisa le regard du chien, qui s'énerva de plus belle. Devon fit un signe de tête en la baissant, pour montrer qu'il n'était pas ici en temps que prédateur. La chienne se calma, mais elle était toujours sur ses gardes. Plutôt intelligent comme animal. Les chiens ne l'aimaient pas, et il le leur rendait bien. C'était surtout l'odeur qu'ils dégageaient. Un fumet supportable pour les humains dont l'odorat n'est pas surdéveloppé, mais horrible pour les vampires. Imaginez, l'odeur de votre chien lorsque vous collez votre nez dessus, mais en 10 fois plus fort, qui envahit toute la pièce. Vous comprendrez parfaitement pourquoi les vampires et les chiens ne font pas bon ménage. La jeune fille semblait stressée, gênée, ce qui était compréhensible. Elle était totalement sans défense face à une personne en position de supériorité comparé à elle, si elle savait à quel point d'ailleurs ! Pourtant, lorsque Devon lui adressa la parole, elle sembla se détendre. Devon en fut plutôt heureux, il était mieux qu'elle se sente bien près de lui, il aurait moins de problème pour l'aider. C'est très frustrant lorsque quelqu'un se sent mal à l'aise avec vous... Pas de chance pour lui, il avait beau détester ça, tout le monde, sans exception se sentait gêné avec lui. D'abord les humains face à sa beauté, et aussi parce que leur instinct leur crie que l'homme en face d'eux est un vampire. Ensuite les autres vampires, face à son aura de puissance et son statut de fondateur. Il ne pouvait jamais avoir une conversation simple et civilisée avec quelqu'un, être traité d'égal à égal. C'est tout ce qu'il voulait pour une fois. Égal à égal avec une aveugle. C'était plutôt risible. Il croisa le regard vide de la jeune fille, qui exprimait pourtant énormément de sentiments à la fois, de la tristesse, beaucoup de tristesse, il avait vraiment l'impression qu'elle voyait à travers ses yeux, elle le regardait. Elle le regardait vraiment. Le vampire en resta perturbé. Il s'approcha tout doucement pour observer plus attentivement le visage de la jeune fille qui l'intriguait. Il contempla son visage angélique. Sa peau au grain fin. Très claire. Presque aussi blanche que celle des vampires. Les boucles dorées qui encadraient son visage et retombaient en cascade sur ses épaules. Et ce regard. Ce regard tellement intense, profond, qui vous transperce de long en large. Un long silence avait suivit tandis que Devon admirait le visage pénétrant de cette inconnue. Elle l'informa qu'elle cherchait le bâtiment artistique ce qui le sortit de sa contemplation. Il se ressaisit rapidement et lui répondit, toujours de sa voix de ténor, mais cette fois, d'une voix beaucoup plus douce.


      « Vous voulez que je vous y accompagne ? »


    Serviable en plus. Il désirait en savoir plus sur cette jeune fille qui l'intriguait. Il espérait qu'elle accepte sa compagnie, il pourrait lui poser quelques questions. Il serait surement déçu, les humains sont des créatures tellement inutiles. Pourtant, il lui semblait que cette jeune fille était différente, et pas seulement à cause de sa cécité.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 21:12

  • Kalie n'avait pas cessé de grogner. Un grognement profond, provenant du fond de sa gorge et si je ne pouvais la voir je sentais son regard perçant, sans doute emplit d'agressivité posé sur l'inconnu. Une réaction étrange et qui ne lui ressemblait en rien. L'homme, n'avait en effet eu aucun geste agressif envers moi et si il m'avait paru frustré au début je le sentais à présent plus détendu et même curieux. La main posée sur son crâne je continuais de la caresser a fin de l'apaiser tout en cherchant une explication à son comportement. Jamais elle n'avait été aussi agressive où peut-être une seule fois lorsqu'un inconnu avait eu un comportement bien trop engageant avec moi, il c'était alors retrouvé avec un labrador enragé pendu à son bras et si Kalie n'avait pas tenté de lui perforer la peau elle c'était cependant montrée suffisamment convaincante pour qu'il me laisse en paix. Un léger sourire étira mes lèvres à cette pensée, j'aurais aimé voir le visage de cet homme à l'instant où il c'était fait attaqué, voir sa colère déformer ses traits mais également sa peur investir ses prunelles. Une vision sans doute jouissif et bien plus agréable que la dernière image qui hantait que trop souvent mes nuits de cauchemars. Un frisson parcouru mon corps à cet instant et je sentis le nez de Kalie se presser contre ma main. Soupirant, je m'arrachais à mes souvenirs pour me concentrer de nouveau sur l'inconnu. Ma chienne c'était enfin calmée cependant je sentais encore sa méfiance vis à vis de l'homme et je ne pus que me tendre de nouveau. J'avais confiance en elle et en son instinct aussi imaginais-je que son comportement n'était pas lié au hasard, si elle se méfiait de l'inconnu ce n'était pas pour rien aussi décidais-je de demeurer sur mes gardes. Cependant, entendre sa voix suffit à réduire en poussière ma défiance. Une voix de ténor, merveilleuse à l'écoute, délectable pour une aveugle à l'ouïe bien plus développé que la moyenne. Je redressais alors la tête et mes yeux se posèrent sur le visage de l'inconnu, le fixant comme si je pouvais véritablement le voir. A cet instant, j'aurais donné ma vie pour l'entendre encore parler, peu importait ses paroles du temps que je pouvais encore écouter sa voix qui étrangement, agissait comme un baume sur mon cœur endolori. Je souris à cette pensée, voilà qui ne me ressemblais guère cependant il était agréable de se laisser aller avec autant d'innocence et de naïveté. Moi qui me montrais toujours si sauvage avec les inconnus, méfiante et agressive un vrai animal sauvage d'après mon éducatrice. Mais ne voyez pas en ce comportement un manque de respect quelconque non, je tentais simplement de me protéger en empêchant les autres de s'approcher de moi. Il était en effet hors de question que je me lie avec quelqu'un, j'avais bien trop peur de souffrir encore ou d'être trahi aussi préférais-je garder mes distances. Alors pourquoi n'agissais-je pas de la même manière avec cet homme ? Parce que j'étais fatiguée de me battre, lassée de ma solitude et je ressentais pour une fois le besoin de m'ouvrir un tant sois peu, d'être comme je l'étais vraiment, naturel et sans faut semblant, devenir moi-même sans craindre les représailles, respirer un peu, enfin. J'avais fermé les yeux à cette pensée et m'étais laissé aller. Tous les sens en alertes je m'étais tout d'abord concentré sur la respiration sereine du l'homme pour finalement me caler sur sa respiration avant d'inspirer avec plus de profondeur son odeur... Non, vous n'avez pas mal lu, j'étais bien entrain de le humer, un moyen comme un autre pour moi de mémoriser son identité pour être capable de le reconnaître sans avoir besoin de le voir. Un repère olfactif et auditif qui me permettait d'établir des repères essentiels pour moi. Privée de ma vue je me devais en effet de trouver un moyen de m'y retrouver, de me servir de mes sens et de voir, d'une autre manière que les personnes 'normales' et si cela vous semblaient étrange il était devenu naturel pour moi d'agir ainsi. Mes paupières se soulevèrent enfin et mon regard d'un bleu saisissant se reposa sur le visage de l'inconnu. Je demeurais encore deux longues secondes silencieuse, appréciant le silence de l'instant avant de me décider de répondre à l'inconnu. Ma voix se fit douce bien que tremblotante, il était évident que j'hésitais malgré mon apparente sérénité et si j'essayais de me montrer un tant sois peu courtoise je ne pouvais m'empêcher se m'accrocher à la laisse de ma chienne seule repère véritablement efficace dans mon obscurité sans fin.
    Un nouveau silence s'ensuivit alors que je rejetais une boucle blonde en arrière lorsque l'inconnu reprit de sa voix de ténor, voix qui avait perdu de sa froideur se faisait soudainement beaucoup plus douce. Je marquais un moment de surprise et une lueur d'incompréhension se lu dans mon regard tandis que je mesurais la proposition du jeune homme. Bien sûr accepter son aide serait la meilleur des solutions à prendre cependant cela signifiait lui faire confiance mais aussi de mettre de côté ma fierté mal placée.

    «Et bien... Si cela ne vous dérange pas ce serait avec plaisir.»

    Répondis-je finalement avant de m'éloigner du mur pour me rapprocher légèrement. Kalie réagit aussitôt à mon mouvement et se redressa à son tour sans pouvoir retenir un léger grognement menaçant. Exerçant une légère pression sur la laisse je lui intimais le calme avant d'offrir un sourire hésitant à mon 'sauveur' tout en attendant ses directives. Je m'en remettais ainsi totalement à lui out en essayant d'ignorer cette petite voix agaçante qui m'intimait de demeurer sur mes gardes.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 10 Jan - 23:36

    Devon attendit que la jeune fille lui réponde. Elle accepta. Le chien se leva, prêt à partir. Il était vraiment très intelligent. Plus intelligent que la moyenne canine. En même temps il a dut être très bien entrainé pour réagir aussi vite. Devon qui était juste devant la blonde, lui effleura le bras pour lui indiquer qu'ils y allaient. Sa peau était très chaude. Il ne touchait pratiquement jamais de la peau humaine. En fait, il ne touchait pratiquement jamais de peau tout court. Un vampire solitaire. Surtout, il n'avait jamais eut de compagne et il n'était pas très tactile avec ses amis. Les seuls fois ou il touchait quelqu'un c'était lorsque ses lèvres se posaient sur le cou de ses victimes. Instantanément, le regard de Devon dériva sur le cou claire de la jeune fille. Sa veine battait intensément, il pouvait sentir son odeur, la voir battre. Bizarrement, la soif ne le tirailla pas comme il s'y était attendu. Bien sur, le venin envahit sa bouche, mais c'était supportable. Il ne lui faisait pas mal au point de le tordre en deux comme lorsqu'il n'avait pas réussit à s'empêcher de boire le sang d'Eclipse. Devon marchait à présent à côté de l'humaine, de l'autre côté il y avait le chien. En fait, lui était le plus à l'avant, ensuite le chien, ensuite la jeune fille. Il marchait silencieusement, seul le bruit des pattes du chiens, de ses griffes sur le sol, et des chaussures de la jeune fille résonnait. Sa démarche à lui était presque imperceptible à une oreille qu'on peut qualifier de normale. Ils se retrouvèrent à l'entrée du batîment, dehors la neige tombait beaucoup plus fort à présent. Devon tourna la tête vers la jeune fille. Il y avait presque une tempête. Pour lui, ce n'était pas un problème. Mais une humaine fragile n'apprécierait surement pas de recevoir des cristaux gelés en plein visage.

      « Il y a une tempête de neige dehors. Tu veux qu'on attende qu'elle se calme ? »


    Le vampire se rendit compte qu'il venait de la tutoyer. Les rares personnes qu'il tutoyait se comptaient sur le doigt d'une main. William, les trois fondateurs, et Eclipse. Les autres avaient le droit seulement au vous habituel qui exprimait une marque d'infériorité. Cela permettait de mettre une distance entre lui et la personne. Pourtant, il voulait bien être d'égale à égale avec elle. Cependant, il préférait lui demander son avis.

      « Je peux te tutoyer ? »


    Devon ne l'avait jamais vu ici. Et il connaissait tous les élèves, vampires ou non. Les humains il connaissait leur nom et leur signalement, de manière à voir si aucun d'eux ne manquait à l'appel. Pour les vampires, il connaissait leur passé, leur âge, leur nom et leur caractère. Grâce à ça, il pouvait savoir lesquels étaient les plus dangereux et donc à surveiller. Mais elle était sans doute nouvelle car il ne connaissait ni son nom, ni son visage.

      « Comment t'appelles-tu ? »


    Devon curieux, lui qui est d'habitude d'un je-m'en-foutisme absolu s'intéresse à la médiocre vie d'une humaine. Du moins son nom pour le moment.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeLun 11 Jan - 1:18

  • Kalie venait de se redresser, prêt à obéir aux moindres de mes ordres lorsque l'inconnu effleura ma main afin de me signaler que nous partions. Cela n'était qu'un simple effleurement me direz-vous cependant je ne pu que me tendre lorsque sa peau froide frôla la mienne. Je n'avais jamais été habitué aux contacts, je n'aimais guère ces derniers d'ailleurs. Bien loin de l'amie câline ou de l'amante exagérément tactile je me tenais la plupart du temps loin des autres, fuyant les contacts comme la proie fuyait son prédateur, détestant comme il se doit les marques d'affections et bien rare étaient les personnes ayant un jour eu le droit à une seule ne serait-ce qu'un serrement de main de ma part. A vrai dire et aussi loin que remontait mes souvenirs les seuls personnes que j'avais un jour touché se résumait à ma mère, mon grand-père. Non, je n'avais jamais eu d'homme dans ma vie et mon seul essai dans ce domaine c'était terminé en un échec cuisant et douloureux. Un mauvais souvenir de plus, une énième douleur s'ajoutant à mon passé obscur qui demeurait dans ma bouche comme un amère goût de peur et de pleur. Je m'étais donc tendue à son contact, m'éloignant d'un imperceptible centimètre avant qu'il ne se mette en marche. Je ne tardais pas à le suivre et ma chienne s'éloigna devant moi suffisamment pour la laisse se tende et me permette de me guider. Silencieuse je me concentrais sur les pas de mon voisin, me calant sur sa démarche silencieuse pour finalement me laisser bercer par le raclement régulier des griffes de mon animal sur le sol glacé du couloir. Étrangement, je m'apaisais instantanément et demeurais à l'écoute du silence. Cela était apaisant, un petit instant de quiétude au milieu d'un monde par habitude vibrant de sons, d'éclats de rire et parfois de pleurs. L'université était en effet bruyante, lieu de vie pour des centaines de jeunes adultes les temps de paix et de silence étaient bien rare ici. Sans doute était-ce qui me manquais le plus, le silence, la tranquillité et le bonheur jouissif de se retrouver seule avec sois-même. C'est ainsi que je me fis la promesse silencieuse de me lever tôt le plus souvent possible le samedi, afin d'échapper à l'effervescence des cours, de recouvrer un instant de paix pour essayer d'aborder avec plus de sérénité le futur incertain qui m'attendait à présent ici. Un nouveau sourire naquit sur mes lèvres à cette pensée et je me redressais inconsciemment avant d'accélérer le pas. J'avais à présent hâte de quitter ce bâtiment et de pouvoir reposer mes doigts sur le clavier froid et pur du piano, laisser venir la musique, vivre avec elle et m'échapper ailleurs, bien loin de ce monde et de cette univers dans lequel je me sentais de trop. L'inconnu s'arrêta soudainement suivit par ma chienne qui s'essaya aussitôt devant l'obstacle qui m'empêchait de continuer mon chemin. D'un pas incertain je la rejoignis jusqu'à ce que ma jambe touche son flanc, à cet instant Kalie se retira légèrement et je tendis lentement mon bras touchant la froideur de la porte vitrée. C'est à cet instant que la voix de l'inconnu me parvint et je me tournais légèrement vers lui sans pour autant cessé de toucher la vitre qui offrait à ma peau brûlante un contraste agréable. L'homme, venait de me tutoyer avec une facilité déconcertante et se fut tout naturellement que je me détendis avant de lui offrir un sourire. A vrai dire, je ne m'étais pas attendu à cela. L'inconnu m'avait au début paru si froid et distant que sa présence m'avait fait l'effet d'une douche froide. Cependant, il montrait à présent une gentillesse sincère et une douceur des plus engageantes. Je n'avais pas encore sentit de sourire vibrer dans sa voix cependant sa marque d'intérêt me poussait à abaisser un peu plus ma méfiance. Curieuse je tournais automatiquement mon regard vers la porte vitrée et demeurais silencieuse tentant désespérément de retrouver le souvenir de la neige. Mais, rien, je me souvenais du froid de son contact cependant il me manquait l'essentiel, la vision des centaines de flocons descendant des cieux, la blancheur éclatante des cieux, la fine pellicule de poudreuse recouvrant le sol. Rien, il n'y avait rien si ce n'est ce noir agaçant qui me donna l'envie soudaine de hurler. Et voilà que je m'enlisais de nouveau dans un tourbillon de colère lorsque la voix de l'homme carillonna de nouveau à mes oreilles. Tournant de nouveau la tête, je reposais de nouveau mon regard sur lui, un regard furieux et frustré signe évident de la bataille que je ne cessais de livrer avec moi-même.

    «Oh... Bien sûr que tu peux me tutoyer c'est tout de même plus agréable.»

    Répondis-je dans un murmure sans même avoir réfléchi au préalable. C'était étrange tout de même, je me comportais avec lui comme une gamine insouciante et ne prêtais même plus attention aux réponses que je lui fournissais. En réalité, les mots sortaient simplement avec lui, plus l'ombre d'une gêne apparente ne s'entendait dans ma voix et je me sentais heureuse de pouvoir échanger avec une telle simplicité. Bien sûr, ces paroles étaient d'une banalité sidérante cependant cela était déjà beaucoup pour moi et une petite voix me disait qu'il en était de même pour l'inconnu. Il était d'une nature solitaire, cela se ressentait et pourtant il me parlait avec simplicité et douceur. Une révolution pour nous deux sans doute alors après tout, pourquoi ne pas se laisser aller et accepter d'avancer sans hésitation pour une fois ?

    Je souriais au vide lorsqu'une nouvelle fois sa voix si chantante vint me tirer de mes songes. Secouant la tête je me forçais à revenir sur terre, décidément il était temps que j'apprenne à ne pas partir papillonner dans mon monde dès qu'on cessait de me parler.

    «Catherina Williams mais appelle-moi Cathy.»

    Répondis-je avec empressement avant de rajouter tout naturellement :

    «Je ne suis ici que depuis une semaine sans doute ai-ce pour cela que mon visage ne te disais rien.»

    Façon un peu instable de combler le silence cependant il me paraissait à présent essentiel de préserver le dialogue. Même si ce n'était que pour échanger de simple banalité tant que je pouvais encore entendre sa voix, apprendre à le connaître ne serait-ce qu'un peu mieux, bon sang mais je déraillais totalement !

    «Et toi ? Comment t'appelles-tu ?»

    Lui demandais-je à mon tour dans un léger sourire chaleureux avant de laisser retomber le silence entre nous. Cependant, je ne pus tenir plus longtemps, j'avais besoin de sortir et de sentir le contact glaciale de la neige sur ma peau, j'avais besoin de retrouver le contact avec la nature aussi, me redressais-je avant de murmurer un 'aide-moi' imperceptible à Kalie qui, réagissant instantanément guida de son museau humide ma main jusqu'à la hauteur de la poignée de la porte. Souriante je la félicitais d'un mot tendre avant d'ouvrir lentement la porte.

    «Enfaite, je n'ai pas senti la neige depuis longtemps...»

    Dis-je d'une voix hésitante avant de me décider. Ouvrant la porte je me laissais guider jusque dans la cours par ma chienne avant de m'abaisser pour enlever le mousqueton de la laisse. J'autorisais ensuite Kalie de se dépenser comme elle le désirait avant de lever la tête aux cieux. Mon 'guide' n'avait pas menti, une véritable tempête se préparait, les flocons atterrissaient par centaines sur mon visage et un vent glaciale secouait mon corps cependant, je ne pus que sourire au contact mordant du froid, bon sang que j'aimais cela, cette sensation de liberté. Je fermais ainsi quelques instants les yeux avant de me retourner vers mon compagnon de fortune. Je le savais non loin de moi bien que je ne parvenais pas à le localiser précisément, c'était-il immobilisé ?

    «Cela fait combien de temps que tu es ici ?»

    Questionnais-je au hasard sans savoir si il était suffisamment près pour m'entendre toujours en gardant les yeux clos afin de ne pas paraître totalement stupide si jamais j'avais posé mon regard à l'opposé de l'endroit où il se situait.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeLun 11 Jan - 23:41

    La jeune fille accepta de le tutoyer. Elle avait accepté tout naturellement, comme si cette conversation était tout à fait normale. Qu'ils se parlaient de cette manière tous les jours. Pourtant dieu seul sait à quelle point cette conversation était unique pour Devon. Il ne parlait jamais avec les humains, la seule humaine à qui il avait parlé s'appelait Eclipse, la seule à qui il s'était attaché. Et voyez de quelle manière elle avait terminé la conversation, elle faisait désormais partit de la classe night. Mais se tutoyer était une marque de proximité à laquelle Devon n'avait pas l'habitude. Et il avait déjà franchis la limite de la proximité. Il aurait dut faire demi-tour, l'abandonner maintenant qu'il l'avait amené à la porte. Mais le fondateur n'arrivait pas à s'y résoudre. De plus, il avait ressentit une pointe de bonheur lorsqu'elle avait accépté de le tutoyer. Ce qui n'était pas une bonne chose. A quoi bon s'empêcher d'être heureux. Oui, il y avait le droit, mais pas en compagnie d'une humaine. Cette blonde ne devrait pas lui donner envie de sourire lorsqu'un sourire s'affichait sur ses propres lèvres. Devon qui sourit ? C'est sans doute la 7ème merveille du monde d'appercevoir le magnifique sourire en coin qui s'affichait et découvrait ses dents blanches. Même Eclipse ne l'avait pas vu. Pourtant, elle pourrait si elle le voulait. Il lui suffirait de lui dire ce qu'il voulait entendre et ce jolie sourire se dessinerait sur ses lèvres. Mais étant donné sa fierté et la haine qu'elle éprouvait contre lui en ce moment lui interdisait totalement ce genre de phrases. Enfin... Elle finirait bien par lui pardonner. Il lui fallait juste un peu de temps. Et ça le fondateur en avait à revendre. Devon lui avait ensuite demandé son nom, qui ne tarda pas à resonner dans le couloir. Catherina Williams. Le prénom n'était pas commun par ici. Il sonnait un peu étranger. Ca faisait exotique. Ca plaisait à Devon. Cathy, comme un petit chat. Devon s'entendait beaucoup mieux avec la gente féline que la gente canine, il se trouve qu'il avait pas mal de point commun avec ces animaux là, autant par leur démarche, leur agilité, et leur solitude. Et il trouvait que ça convenait parfaitement avec la bouille adorable de la jeune fille. Un léger blanc suivit tandis qu'il méditait sur le mystère que représentait ce prénom et la fille qui le suivait. Parce que oui, cette fille était un mystère pour lui. Elle confirma comme il le savait déjà, qu'elle était nouvelle. Devon n'avait même pas besoin de l'entendre, c'était évident, il n'avait pas rendu visite à la directrice depuis une semaine, la jolie blonde était donc arrivée entre temps dans cet établissement. Elle lui retourna la question, lui demandant son nom. Ca prouvait également qu'elle était nouvelle. Tout le monde connaissait le nom de Devon. Pour la simple et bonne raison qu'il était le vampire le plus puissant de la région. Non surement le plus puissant de son espèce. Tous les vampires descendaient des Jonhson, ils étaient les seuls à ne pas savoir la façon dont ils ont été transformés, tous simplement car ils sont les premiers de leur race. Ca c'était pour le côté des nights. Pour les days, Devon était simplement le garçon, si on peut appeler ça un garçon, le plus beau de l'établissement. Mais aussi le plus inaccessible. Il repoussait les tentatives d'approche encore et encore. Apparemment, les refus ne suffisaient pas à les décourager. Pourquoi personnene comprenait qu'il cherchait juste à être tranquille ?

      « Devon Johnson. J'aime bien Cathy. C'est mignon. »


    Puis la jeune fille posa sa main sur la vitre glacée. Mais pas aussi froide que la peau du vampire. Sa température interne frôlait les -36°C, l'opposé des humains. Finalement, elle dit qu'elle voulait sortir. Etonné, mais ne voulant pas la contrarier il la suivit à l'extérieur. Le vent n'avait aucun effet sur lui, il lui semblait même chaud, tout comme la neige qui ne fondait pas lorsqu'elle atterissait sur sa peau. Seuls ses cheveux étaient trempés car ils avaient gardés la chaleur de l'intérieur du batiment. Devon suivit les traces de la jeune fille, il était juste derrière elle. Elle lui demanda depuis combien de temps était-il ici. Les dents de Devon se découvrèrent en un sourire. Et voilà, le premier sourire adressé à Cathy. Quand je disais qu'elle y arriverait. Qu'allait-il lui répondre ? Il aimerait lui dire la vérité. Mais lui répondre 2000 ans n'aurait pour effet que de la faire fuir. Devon passa la main dans ses cheveux trempés puis lui répondit.

      « Longtemps... »


    Son sourire s'aggrandit quand les deux personnes entrèrent enfin à l'intérieur du batiment d'art.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeMer 13 Jan - 0:09

  • Un sourire merveilleux naquit sur mes lèvres lorsque que mon guide m'offrit sa réponse suivit d'un compliment qui pourrait vous paraître banale mais qui étrangement, me fit un bien fou. Il était incroyable la manière dont le jeune homme parvenait à me mettre à l'aise et puis, il semblait enfin s'être décidé à sourire. Je l'avais en effet senti dans sa voix et la simple idée qu'il se sente bien en ma présence ma rassurait et faisait naître en moi le désir brûlant de le connaître plus encore. Peut-être était-ce son mystère qui m'attirait ou bien cette solitude que j'entendais résonner dans sa voix cependant une chose était clair, je n'avais aucune envie de me priver de sa présence, je voulais l'entendre sourire encore un instant et pendant un instant tout mon désespoir et ma mauvaise humeur habituelle se vit étouffée par un regain d'énergie incroyable. En vérité, je venais de me fixer un objectif, rendre ma présence agréable au jeune homme et tenter de lui tirer encore un sourire qui rendait sa voix délicieuse à l'écoute. Je secouais légèrement la tête à cette pensée, j'étais idiote de désirer cela cependant il faut croire que je n'étais pas devenu aussi insenssible que cela et que venir, 'vivre en société' modifiait peut-être par manière se ressentir les choses. Qui sait...
    Mon inconnu se nommait donc Devon, un nom qui n'aurait du rien me dire cependant il me semblait avoir entendu bien nombres de lèvres féminines prononcer ce prénom. Je n'y avais prêté qu'une attention limité cependant les adjectifs le qualifiant en tant qu'un être extrêmement beau et désirable ne m'avait pas échappé. Ainsi, je ne m'étais pas trompé et un sourire amusé étira mes lèvres alors que je songeais à la jalousie qu'éprouverait une jeune femme éperdue en me voyant parler et à demeurer en sa compagnie. Je fus ainsi et pour une fois, heureuse que la vie m'ait retiré la vu ainsi, je n'avais pu juger Devon sur son apparence, le reléguant ainsi à la place du «beau garçon de l'école» et ce, sans me donner le temps de le connaître vraiment. Ainsi, je comprenais pour ainsi dire son côté solitaire et froid, «inaccessible» comme je l'avais entendu dire par certaines jeunes femmes. Si vous saviez comme il était terrible d'être le centre d'attention, d'être jugé uniquement par votre apparence et ainsi vous voir relégué à la vulgaire place du «beau gosse du lycée» ou, dans mon cas «la petite aveugle sans intérêt». Rien de bien amusant je vous l'accorde cela en devenait même pesant, usant et aussi ai-ce pour cela que je m'étais renfermée sur moi même fuyant délibérément les autres personnes. Parler avec Devon aussi simplement était donc une véritable petite révolution pour moi.

    Nous étions à présent dehors et, obéissant à mes envies j'avais permis à ma chienne de se libérer de ses chaines pour aller courir dans la cours. Souriante je profitais à mon tour du contact glaciale de la neige, fermant les yeux pour mieux me concentrer sur les murmures du vent lorsque je me détournais à nouveau cherchant à repérer la présence de Devon sans véritablement y parvenir. Légèrement frustrée je lui demandais depuis combien de temps il se trouvait dans cette université lorsque sa voix résonna bien plus près de moi que je ne l'avais estimé. Sursautant légèrement je me retournais totalement. Devon se trouvait en effet juste derrière moi et pour tout vous dire, j'aurais aimé pouvoir observer ses traits à l'annonce de sa réponse pour ainsi dire mystérieuse. Oui, j'avais senti comme un amère goût de... Mélancolie vibrant dans sa voix et je m'apprêtais à poser une énième question avant de m'arrêter. Il y a certaines choses sur lesquelles il ne fallait pas insister aussi me contentais-je de sourire une nouvelle fois avant de l'entendre s'avancer de nouveau. Je calquais automatiquement mon pas sur le sien tout en hélant ma chienne sans pour autant prendre la peine de remettre sa laisse permettant à mes sens de me guider. Nous fûmes en peu de temps dans un nouveau couloir et la chaleur ambiante de l'endroit me fit légèrement frissonner. Passant une main dans mes cheveux je chassais énergiquement les gouttelettes de neige fondu avant de me concentrer sur le lieu ou nous, nous trouvions. Le bâtiment artistique sans nul doute, il demeurait en effet cette odeur subtile de peinture et je ne pus retenir un nouveau sourire se peindre sur mes lèvres. A présent emplit d'une euphorie nouvelle je me retournais vers Devon le regard pétillant d'une joie presque enfantine alors que je me retenais de sautiller sur place tant l'envie de trouver ce piano devenait quasi obsessionnelle.

    «On ma dit qu'il y avait un piano ici... Tu... Pourrais-tu m'y emmener s'il te plais ?»

    Demandais-je à Devon en tentant de contrôler les accents hystériques que prenait ma voix. Bon sang je devais avoir l'air d'une vraie gamine pressée d'ouvrir ses cadeaux de Noël mais curieusement je n'en éprouvais aucune gêne. Au contraire, mon propre comportement m'amusais et je continuais de sourire tout en attendant sa réponse parvenant tout juste à demeurer en place sans bouger.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeMer 13 Jan - 21:30

    Devon adorait le sourire de la jeune fille. Réellement. Elle respirait la joie de vivre lorsqu'elle souriait. Alors que quelques minutes avant, il l'avait trouvée seule, perdue, et avec une detresse alarmante exprimée sur ses traits. Elle ne lui posa pas d'autres questions pour lui demander de préciser ce qu'il avait voulut dire par longtemps. C'était une bonne chose, parce que franchement, il ne savait pas si il réussirait à lui mentir à elle. Il n'en avait pas envie, et un lien invisible s'était déjà créé entre eux. C'était tellement étrange... Devon n'avait jamais ressentit ça auparavant. Comme si le destin des de Catherina et lui étaient entremêlés. Comme si il était écrit qu'ils allaient se rencontrer. Comme si c'était elle qu'il attendait. Le pire, c'est que ça lui paraissait naturel. Ca aurait dut le perturber ! Il aurait dut s'en préoccuper. Mais non, tout était normal pour lui. A cet instant, il n'y avait pas un vampire et une aveugle. Il y a avait deux personnes uniques qui se parlaient. Etait-ce justement parce qu'ils étaient différents tous les deux que la magie opérait ? La chaleur le submergea lorsqu'il pénétra dans le batiment. Il y avait d'ailleurs un petit groupe de trois personnes. Trois humains. Deux filles et un garçon qui semblaient chercher quelque chose. Ils dévisagèrent les nouveaux venus comme des fantômes. Et ce n'était certainement pas parce qu'ils étaient couverts de neige. Il entendit les filles chuchoter, elles voulaient surement être discrete, mais étant donné l'ouïe exeptionnelle dont étaient dotés les vampires, il les entendaient comme si elles lui criaient dans les oreilles. « T'as vu c'est Devon... Avec la nouvelle. »
    « Ah l'aveugle ? » « Ouais... Tu crois qu'ils se connaissent ? » « Apparemment... » « Peut être qu'ils se connaissaient déjà avant... » « Elle a trop de chance ! » « Haaan, ça se trouve ils sortent ensemble ? »
    C'est là qu'une voix masculine entra dans la conversation. « Tu déconnes ? Il a toutes les filles qu'il veut. Qu'est ce qu'il foutrait avec une aveugle ? » C'est là que Devon se retourna, exaspéré par les mots durs qu'ils employaient. Il se contenta de leur adresser à tous les trois un regard noir lour de sous entendus. Tu parles, t'es mort. Les voix se taisèrent aussitôt, un regard de Devon est surement plus efficace que n'importe quelle parole. Un vampire qui vous regarde avec des yeux de prédateur, ça donne froid dans le dos. Devon se retourna ensuite vers la jeune fille qui enlevait la neige de ses cheveux. Il se passa la main dans ses propres cheveux pour vérifier qu'il ne restait pas quelques flocons mais non, ils étaient juste mouillés et lui retombaient affreusement dans les yeux. Il attendait les indications de Catherina. Devait-il partir maintenant ou voulait-elle qu'il l'emmène à un endroit précis ? Il n'eut pas le temps de poser la question qu'il avait déjà la réponse. Le regard de la jeune fille pétillait d'impatience, elle semblait prète à courire partout. C'était adorable. Instantannément, le sourire de Devon revint se dessiner sur ses lèvres. Elle voulait jouer du piano ? Géniale. Une musicienne. Lui aussi jouait du piano, de la guitare, du violon, de la batterie, de la clarinette et de la flute traversière. Il y en avait beaucoup, mais après 2000 ans, il avait eut le temps de se perfectionner dans tous les instruments qu'il voulait. Il observa la jeune fille pendant de longues secondes. Une petite fille attendant des cadeaux. C'était exactement ça. Devon ne fréquentait jamais des enfants, ses souvenirs de sa vie d'avant étaient inexistants, il ne pouvait que supposer ça. Et franchement, il en verrait plus souvent maintenant, parce que ça lui donnait envie d'avoir la même réaction. Cependant, il se contenta de lui répondre.

      « Je t'y amène seulement si tu m'autorises à t'écouter jouer. »


    Il n'attendit pas sa réponse, et commença à marcher dans le couloir, sachant pertinnement qu'elle le suivrait. Elle n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il marchait, même si il faisait très peu de bruit, il avait remarqué que jusqu'ici elle avait toujours réussit à connaitre sa position exacte. Il n'avait pas besoin de savoir sa réponse, car même si elle ne voulait pas qu'il reste pour l'écouter, il l'ammènerait. Simplement, il lui demandait de le laisser rester. Elle n'y était pas obligée, il ne lui en voudrait pas, et il aurait quand même envie de la revoir. Il n'en avait pas finit avec elle. Il voulait vraiment en savoir plus sur elle, la connaitre, connaitre son passé, son future, ses pensées et ses sentiments. Ils arrivèrent devant la salle ou le piano noir trônait au milieu. Il y avait aussi foule d'autres instruments. Les vampires sont de vréritables artistes, ils ont donc besoin de nombreux instruments dans cet établissement.

      « C'est ici. »


    Il entra pour aller se placer juste devant le piano.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 0:10

  • Je n'avais jamais cru au Destin avant ce jour. D'ailleurs, la simple idée qu'une puissance extérieur dirige notre vie en l'écrivant à l'avance me paraissait terriblement inquiétant et tout bonnement impossible cependant, ma rencontre avec cet homme me forçait de revoir mon point de vu. Car avec Devon, tout était si simple, si limpide et aussi incroyable que cela puisse paraître il était évident qu'un lien aussi étrange qu'unique se tissait déjà entre nous. Mais ce qui me paraissait le plus splendide dans cette histoire est qu'il ne me voyait pas comme une aveugle et ce bien au contraire ! Devon voyait plus loin que cela, semblait passer outre ma cécité et se comportait avec moi d'égal à égal. Ainsi, je n'avais pas ressenti une seule pointe de supériorité dans sa voix, à aucun moment il n'avait taché de me dominer où de me prouver par A+B que je n'étais rien qu'une misérable petite non voyante. Il était respectueux et mieux encore, réellement curieux de me connaître. Un intérêt sincère que je n'avais pas connu depuis longtemps et qui me donnait envie de sourire, de rire et de le connaître un peu plus encore. C'était bien simple, je me sentais vivre tout simplement et un bonheur sans pareil se lisait à présent sur mes traits. A croire que cette histoire était écrite, que nos routes étaient faite pour se croiser pour ne plus s'éloigner l'un de l'autre. J'avais peine à y croire et pourtant, cette idée me redonnait l'espoir. L'espoir que je n'étais pas perdu et que malgré ma cécité j'arriverai ici à me construire une nouvelle vie, tout effacer pour repartir de zéro et, aussi étonnant que cela puisse paraître j'espérai qu'il ferait partie de mon avenir. Penser cela aurait du m'inquiéter voir même m'effrayer tant je craignais de souffrir en m'attachant de nouveau à une personne cependant, je décidais de courir le risque. Devon n'était pas comme les autres, il était même radicalement différent, par son silence et sa discrétion, par la douceur de sa voix et le comportement qu'il adoptait avec moi. Tout cela m'incitait qu'un peu plus à aller vers lui, à lui faire confiance et à tenter de le connaître un peu plus encore. Aurais-je alors l'audace de croire en une amitié puissante et réelle naissante ? Je n'osais me prononcer préférant laisser venir les choses et continuer de vivre et de savourer pleinement cet instant et ce, sans trop me poser de questions.
    Nous étions à présent à l'intérieur du bâtiment et je continuais de suivre Devon calquant mon pas au sien sans prêter attention aux alentours. Voilà qui ne m'arrivait guère, baisser ma garde n'était en effet pas dans mes habitudes aussi, je m'arrêtais en un brusque sursaut lorsque des murmures étouffés tintèrent jusqu'à mes oreilles. Je me crispais aussitôt et en un instant mon visage se fit de glace tandis que mes mâchoires se serraient en un léger rictus de mécontentement. Avec tout cela, j'avais presque oublié que d'autres étudiants fréquentaient cette université. Dommage, l'idée d'être seule au monde m'aurait plus cependant, il ne fallait pas non plus trop rêver. Soupirant, je tendais l'oreille partant à l'assaut des murmures. Je parvins ainsi à distinguer trois vois différentes, deux féminines et une masculine et il est évident que les trois jeunes gens ne parlaient pas de la neige. Non, nous étions bien évidemment le centre de la conversation et le peux que j'en entendis me donna envie de me lancer sur eux pour les gifler ou leur arracher la langue ou les deux. Le mot «aveugle» revint ainsi plusieurs fois suivit de «Devon» de «la chance» et enfin, la dernière phrase prononcée par l'homme «qu'ai-ce qu'il foutrait avec une aveugle ?» Bingo ! En plus d'être stupide ces jeunes gens n'avaient apparemment aucun sens de la discrétion, n'avaient-ils jamais entendu parler de l'ouïe des aveugles bien plus développés que la moyenne ? Poussant un soupir d'exaspération je m'apprêtais à lancer une ou deux phrases qui aurait démoli leur égo en un rien de temps lorsque les murmures se turent subitement. Je ne saurais sans doute jamais ce que Devon avait fait cependant, j'imaginais qu'il devait être suffisamment impressionnant pour les faire taire en un regard. Haussant les épaules, je décidais d'oublier la présence des trois imbéciles et passais une main dans mes cheveux avant de retourner vers Devon lui demandant de me guider jusqu'à la salle où se trouvait mon trésor personnel : le piano. Un léger silence s'ensuivit, silence pendant lequel je dansais d'un pied à un autre les yeux pétillant de joie lorsqu'enfin son merveilleux soprano carillonna à mes oreilles. Un sourire malicieux naquit sur mes lèvres alors que, sans attendre une réponse de ma part Devon reprit et, c'est sans l'ombre d'une hésitation que je lui suivis sautillant légèrement derrière lui transmettant ainsi mon euphorie à ma chienne qui laissa échapper quelques jappements joyeux. Elle avait apparemment abandonné toutes tentatives de menace envers Devon.

    Nous arrivâmes enfin et accueillies cette nouvelle d'un énième sourire avant de suivre Devon à l'intérieur de la salle lorsque je l'entendis s'arrêter. Étant juste derrière je tendis timidement mon bras afin de trouver le sien avant de le contourner sans lui rentrer dedans. Je trouvais par la suite le siège et prenais place en son centre avant de laisser glisser mes doigts sur les touches de l'instrument. Bon sang ! Voilà une semaine que je n'avais pas joué, une semaine que je ne m'étais pas replongée dans mon monde emplis de musique et de chaleur et enfin, j'allais pouvoir y retourner.

    «Tu peux rester autant de temps que tu voudras Devon.»

    Murmurais-je d'une voix éteinte avant de fermer les yeux et de prendre une grande bouffée d'air frais. Jamais oh grand jamais je n'avais partagé ma musique avec quiconque et jusqu'ici, seul mon regretté grand-père avait pu m'entendre jouer. C'était d'ailleurs lui qui m'avait tout apprit et la mélodie que je m'apprêtais à jouer lui était entièrement dédié. Soupirant, je laissais agir le silence encore quelques secondes lorsque mes doigts agiles se mirent à danser sur le clavier.

    Cette mélodie n'avait rien de semblable à ce que vous pourriez écouter, elle était de ma composition et ses accords étaient si particuliers et étrange que seule une personne ayant perdu un être proche pourrait réellement la ressentir comme je la ressentais. Car ma mélodie offrait une farandole de sentiments différents. Possédant des accords aux tonalités dramatiques elle se faisait ensuite beaucoup plus douce pour ensuite devenir violente et le rythme se faisait alors beaucoup plus rapide et saccadé. Tristesse, peur, joie, reconnaissance, colère, regret, mélancolie et bonheur. Tels étaient les sentiments que j'avais ressentis en composant cette musique pleine de passion et à la richesse des notes incomparables. Et, comme à mon habitude, je me perdis dans ses souvenirs, oubliant Liston, oubliant Devon pour ne faire plus qu'une avec ma musique qui vibrait dans l'air comme un infini espoir. Ainsi, je revécu ces instants ou perdu et effrayé mon grand-père m'avait réapprit à vivre, à travers la musique et la nature, les livres et l'imagination et tout cela me semblait si réel, si exactement vrai qu'à la dernière note de ma mélodie il me sembla entendre son rire résonner à mes oreilles. Surprise, je sursautais et tournais légèrement la tête comme pour le chercher du regard avant de revenir brutalement sur Terre. Il était mort, j'étais à Linston et l'homme qui m'accompagnait n'était autre que Devon. Me reprenant, je secouais la tête avant de me sortir de ma transe et me tournais légèrement vers mon 'guide' pour poser sur lui un regard encore voilé et embrumé par les souvenirs qui avaient déferlés sur mon être me plongeant dans un état de transe étrange.

    «Merci.»

    Murmurais-je d'une voix rauque, presque endormi sans trouver rien d'autre à dire. Je le remerciais de m'avoir guidé jusqu'à mon instrument de prédilection mais également de m'avoir écouté. Et si je n'avais pas été des plus clairs je savais qu'il n'aurait aucun mal à me comprendre. Je m'étais enfin ouverte à quelqu'un et d'une manière qui était loin d'être anodine pour moi. Je lui avais permis d'écouter ma musique, le laissant délibérément entrer dans mon monde et je le remerciais pour cela. Pour cette exploit qui me permettait de me sentir heureuse. Recouvrant le silence, je lui adressais un sourire chaleureux avant de poser ma main sur le haut de la tête de Kalie qui se trouvait sagement assise non loin de moi.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeSam 23 Jan - 22:54

    La jeune fille lui dit qu'il pouvait rester autant de temps qu'il le voudrait. Il resta debout à côté du piano, et la regarda s'assoir. Et commencer à jouer. Il aimait la musique. La lecture. Le dessin. Tous les arts sur Terre. Il estimait d'ailleurs les vampires beaucoup plus doué que les humains sur ce point, autant pour le chant que pour les autres arts. Pourtant, lorsque les doigts fins de la jeune fille se mirent à glisser sur les touches de l'instrument il se rendit compte que ses préjugés étaient faux. Elle était bien plus douée que n'importe quelle vampire de sa connaissance. L'émotion dans la mélodie, c'est ça qui manquait aux autres. Ce sentiment qui donne l'impression d'être vivant, de vraiment exister, d'avoir un but précis dans sa vie. La sensation qui envahit le vampire était une des plus belles qu'il avait ressentit pendant son existence. Chaque fois qu'il écoutait de la musique. Il s'évadait. Oubliait tous ce qui se passait sur Terre. Il ferma les yeux pour mieux apprécier le son qui s'évadait du piano sur lequel la jolie blonde promenait ses doigts. Tout oublier. Se laisser emporter par la musique. L'impression de planer. D'être drogué presque. D'ailleurs c'était un peu la même sensation que lorsqu'il buvait du sang humain. Mais pas n'importe quel sang. Le sang d'une jeune fille innocente et vierge. Et oui, les sangs n'ont pas tous le même gout. Certains sont plus sucrés, plus amers. Les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Certains vampires préfèrent les filles, d'autres les garçons, les jeunes, ceux d'âge mûr. Lorsqu'elle termina de jouer le fondateur ouvrit les yeux et rassembla les esprits. Il hocha la tête de haut en bas. Il avait l'impression de se réveiller d'un long rêve. Un peu sonné. Comme quand on sort du cinéma à la fin du film et que la lumière de l'extérieur vous frappe en pleine tête. Les jambes en guimauve. La bouche pâteuse. Elle le remercia. Devon en était surpris. Pourquoi le remerciait-elle ? La musique le détendait c'était un fait indéniable. Lorsqu'il écoutait de la musique, surtout quand quelqu'un jouait pour lui ou que lui-même jouait, quand l'instrument qui produisait les notes mélodieuses était devant lui, il oubliait tout autour de lui. Il oubliait même qu'il était un vampire. Il n'était plus rien. Comme inexistant. Seule la musique comptait. Depuis 2000 ans les goûts musicaux des gens avaient changé, désormais le musique classique était ringarde alors qu'elle procurait sur son cœur des impressions qu'aucune autre ne produisait...Il s'adossa délicatement au piano. Et observa la jeune fille.

      « C'est moi qui te remercie. Pour ce moment magique. »


    Magique hein ? Oui tout ça était magique. Il avait bien fallut qu'il finisse par le faire remarquer puisque ça lui trottait dans la tête depuis le premier mot que Cathy lui avait adressé.

      « C'est de toi n'est-ce pas ? »


    C'était pratiquement sur pour lui. Elle y mettait tellement d'émotion, une partie d'elle. Presque elle toute entière...
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeJeu 28 Jan - 22:51

  • Je venais de lui livrer mon âme. L'essence même de mon être et sous mes doigts avaient jailli le feu brûlant de mes sentiments. Danse de ma tristesse et de ma haine, valse passionnée de mon bonheur et de mon espoir. Fusion des songes, oubli de mon être. Devant Devon, j'avais disparu accablé par la puissance de ma musique, avalée sous une vague déferlante de souvenirs et de sensations. En un instant, je vécu l'ivresse de celle qui revient à la vie. Sous les cendres de mon passé j'étais redevenu l'enfant innocente qui, perdu dans son obscurité éternelle avait trouvé sa lumière sous les traits fatigués d'un homme vieillissant, vibrant d'une générosité et d'un feu de vie incroyable. Ainsi, à travers ma musique j'avais offert à cet homme, ce quasi-inconnu pour moi une partie de mon être, je lui avais offert mon passé, mes plus tendres souvenirs et mes plus violentes douleurs. Et tout cela sans peur, sans pudeur et sans crainte d'être jugée. Ma musique avait parlé à ma place et c'est sans me battre que je m'étais abandonné à elle. Et Devon m'avait écouté, il avait lu en ma musique et c'était à son tour évadé. Je le sentais, son âme entière vibrait de cette passion étrange que vous offre la musique. Il c'était laissé charmé et mes notes avaient plongés à lui pour l'emmener dans leur danse infini. Il m'avait écouté comme jamais personne ne l'aurait jamais fait sinon mon grand-père et pour cela, je lui étais infiniment reconnaissante. Et, alors que mes doigts cessaient de courir sur le clavier et que les dernières notes de musique cessèrent de vibrer dans l'air je laissais mes lèvres articuler un faible merci. Un simple mot qui pourtant signifiait énormément pour moi. Il m'arrivait en effet rarement de remercier des personnes. Je ne m'estimais dépendante de personne et bien souvent, ce simple mot devait mettre arraché. Mais là, j'étais sincère, Devon m'avait tout d'abord offert puis son être et si je ne parvenais à comprendre réellement ce besoin intense que j'avais de demeurer auprès de lui je savais néanmoins qu'il jouerait un rôle important dans ma vie à l'université. Avec lui, je m'étais ouverte sans crainte, je lui avais offert ma musique et ce sans aucune réticence et c'est pour toutes ces raisons que je le remerciait. Car en quelques heures, il avait réalisé ce que mon éducatrice tentait de réaliser depuis des années. Il avait obtenu mon sourire, mon rire et ma voix et en contre partie, j'étais parvenu à le faire sourire, je l'avais senti vibrer dans sa voix et cela ne pouvait que me rendre plus heureuse encore que je ne l'étais déjà. Peut-être était-ce fou de le dire mais, Devon était mon oxygène, je pouvais être avec lui comme je le désirais et il m'acceptait tel que j'étais. Une relation tout en simplicité, sans heurte, un petit paradis dans un monde obscur que je ne comprenais plus depuis longtemps.

    Sa voix carillonna de nouveau à mes oreilles et je sentis un vaste sourire s'emparer de mes lèvres lorsque je l'entendis prononcer ce simple mot 'magique' me signifiant qu'il ressentait les choses de manière semblable à mon côté, me signifiant également qu'il avait apprécié ma musique un compliment qui, de sa part, me rendit aussitôt euphorique. Lentement, je me retournais et posais mon regard pétillant de joie et de malice sur son visage. Une fois de plus, je l'observa comme si je pouvais réellement le voir et demeurait silencieuse me contentant de lui sourire tout en me concentrant sur le son paisible et lent de sa respiration. Il m'en fallait si peu pour être bien. A cet instant, j'aurais pu fermer les yeux et me laisser aller dans le monde des songes sans craindre que les cauchemars ne m'assaillent. Parce que sa présence me rassurait et parce que je me sentais étrangement à l'abri des moindres dangers que pouvait m'offrir ce monde à ses côtés. Je secouais légèrement la tête à cette songerie. J'étais stupide de penser cela, d'ailleurs j'aurais du m'en effrayer cependant il n'en fut rien car après tout, rien n'avait d'importance tant que j'étais à ses côtés, c'était là tout ce qui m'importait pour le moment et je décidais de me remettre en question plus tard, lorsque je me retrouverais seule quelque part, à lire ou à composer une nouvelle mélodie qui sait.
    Passant une main dans mes cheveux dorés je demeurais silencieuse et laissais courir mes doigts sur la surface du piano tout en me demandant de quelles couleurs était-il. Noir peut-être ou bien blanc sans doute n'était-il pas aussi précieux que mon piano tant aimé que j'avais du laisser à Londres. Un piano qui avait traversé les temps, passant de génération en génération, de doigts en doigts, de talent en talent pour finalement passer quelques années avec moi. Et cet instrument là ? Quelle était son histoire ? Quelle personne c'était livré tout comme moi à la magie de la musique en espérant de s'évader ne serait-ce qu'un instant ? Fermant un instant les paupières je demeurais un long instant immobile jusqu'à l'instant où la voix de Devon résonna de nouveau dans la pièce. Sans ouvrir les yeux je lui offrais un sourire attendrit alors que le souvenir de mon grand-père revint délicieusement hanter mon esprit.

    «En effet.» Murmurais-je avant de poursuivre d'une voix plus ferme, emplit de respect et de tendresse. «C'est en hommage à celui qui m'a fait connaître la véritable musique, celle qui nous transporte et qui parfois... Nous fait sentir plus fort.»

    Je me tu subitement et baissais soudainement la tête comme pour me cacher à son regard bien que je savais qu'il n'aurait aucun mal à percevoir ma gêne. Voilà que je devenais sentimental à croire que la musique me faisait parler plus facilement à moins que Devon possédait le don de me me rendre plus confiante.
    Soupirant je rouvrais les yeux et décidais de changer de sujet.

    «Et toi Devon ? Es-tu musicien ou... As-tu une passion particulière ?»

    Ne plus parler de moi et apprendre à le connaître un peu plus et ce, sans poser de questions trop indiscrètes...
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 31 Jan - 1:16

    La jeune fille confirma le fait que le morceau qu'elle venait de lui interpréter était une de ses compositions. Devon se promit de revoir son jugement sur les humains. En quelques minutes, Catherina avait réussit à le faire évoluer, à changer sa mentalité. Lui qui detestait les humains, ressentait des sentiments tous nouveaux à l'égard de l'une d'eux. Oui, elle était différente, c'était certain, elle avait une sensibilité hors du commun. Mais elle restait une humaine. Lui qui jugeait cette race inférieur, pensait maintenant que certains humains valaient mieux que les vampires de sa connaissance. Enfin, c'était surtout Cathy, c'était elle qu'il trouvait mieux que les autres, mieux que n'importe qui. Mieux qu'Eclipse, mieux que Satis, mieux que Lilly, qui était pourtant la femme vampire la plus importante du monde. Elle lui expliqua la nature de cette mélodie, l'émotion transperçait dans le ton de sa voix. Elle lui confiait des choses qu'elle n'avait surement dit à personne d'autre. Devon se sentait mal de lui cacher ce qu'il était réellement, il aurait voulut qu'elle sache tout de lui. Afin qu'il lui offre toute la sincérité qu'elle méritait. Mais si il faisait ça, Calvin la tuerait sur le champ. En temps que fondateur, il se devait de respecter les lois qu'il avait lui-même imposée au monde vampirique. A cet instant, la seule chose qu'il voulait, c'était crier à Cathy qu'il était un vampire. Mais il en était tout simplement incapable. Il tenait trop à elle pour qu'elle se fasse tuer par sa faute. Bien sur, il était le vampire le plus puissant, il pourrait la protéger. Personne ne pouvait lutter contre lui, personne ne pourrait lui imposer quelque chose, même si il devait se battre pour ça, la personne mourrait avant d'avoir put approcher de Catherina. Que faire ? Il n'avait pas envie de lui causer des ennuies, et puis après tout, elle ne le croirait peut être pas. A ce sujet, il avait pourtant l'intime conviction qu'elle le croirait sur parole. Il réfléchissait comme ça, ce débat interne qui envahissait son cerveau. Elle lui posa une question. Elle lui demandait si il était musicien ou si il avait une passion. Il se glissa à ses côtés sur le siège devant le piano. Il était assez grand pour deux, bien que leurs corps se frolaient, il laissa glisser ses doigts sur les touches et joua. Il ne jouait rien de ce qu'il connaissait, les notes lui venaient petit à petit. Comme des papillons qui lui indiquaient ou poser ses doigts. Il n'avait pas besoin de partition, pas besoin de savoir ce qu'il devait faire. Tout lui venait simplement, à mesure que les deux côtés de son cerveau s'affrontaient, à mesure qu'il pouvait admirer le doux visage de la jolie blonde. D'habitude, il jouait les yeux fermés, or il ressentait cette fois-ci le besoin d'observer le visage de Cathy. Il termina de jouer, laissant résonner la dernière note.

      « Je suis un vampire, tu devrais mourir pour savoir ça. Mais je te protégerais. Je te le promets. »


    Il se passa la main sur la nuque et expira un peu d'air.

      « Ne me demandes pas pourquoi je te dis ça, je veux juste être sincère avec toi. Je suis le vampire le plus puissant, je suis donc capable de t'éviter la mort. Si je n'étais pas certain de ce que j'avance, je ne t'aurais jamais mise en danger. »


    Il enleva sa main du piano, pour venir toucher celle de Cathy, lui prouvant au passage la froideur inégalable de sa peau.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeDim 31 Jan - 13:41

  • Je voulais tout connaître de lui. Ses sentiments, son passé, ses doutes et ses craintes. Je voulais l'écouter encore et encore, partager ces instants et savourer sa présence à jamais. Cependant, je ne me serais jamais attendu à une telle déclaration de sa part, à une si grande preuve de confiance bien qu'elle fut terriblement effrayante. Je ne me serais jamais attendu à découvrir en l'espace d'une seconde un secret qui ne devrait jamais être dévoilée et pourtant c'est ce que Devon allait m'offrir. Son secret, la réponse à toutes ces questions que je me posais, l'explication à toutes ces étrangetés qui le rendait si différent des autres personnes que j'avais pu rencontrer jusque là...

    Je venais de lui demander si il possédait lui aussi une quelconque passion avant de le sentir se glisser à mes côtés. Je mettais tout d'abord montrer légère méfiante presque inquiète, la proximité avec les autres ne m'avait en effet, jamais rassurée cependant, je me détendis dès que les premières notes résonnèrent dans l'air. Je demeurais ébahit par la musique de Devon. Il semblait jouer sans même savoir à l'avance ce qu'il allait interpréter, je sentais que les notes lui venaient naturellement petit à petit pour s'assembler et devenir une mélodie merveilleuse, époustouflante de beauté. Le regard perdu dans la vague, je restais concentrée sur son jeu, essayant de me représenter les notes qui défilaient à une vitesse incroyable, s'entremêlant entre elles, s'assemblant avec une simplicité merveilleuse. Personne ne pouvait jouer ainsi, j'en avais l'intime conviction. Cette mélodie n'avait rien de comparable, ce n'était pas une composition et la mélodie était si complexe que même un musicien accomplit aurait été jaloux de tant de dextérité. Et durant toute sa musique, Devon n'avait cessé de me fixer, je sentais son regard effleurer mon regard, il me regardait comme jamais personne ne m'avait regardé, il me voyait vraiment telle que j'étais et j'eus un instant l'impression quand forçant un peu il pourrait lire à travers moi comme dans un livre ouvert. Et cela ne me faisait plus peur, je ne voulais rien lui cacher, je voulais qu'il sache tout de moi et savoir tout de lui.
    Les dernières notes s'envolèrent et la musique cessa. J'aurais aimée dire quelque chose cependant j'en fus tout simplement incapable et je n'eus dans tout les cas, guère le temps. Car Devon venait de reprendre la parole pour m'annoncer une vérité que je ne parvenais pas à croire et qui me laissa absolument sans voix. Mon regard c'était néanmoins levé vers son visage exprimant une incompréhension total mais aussi un ébahissement visible. Il y aurait alors fallut que je réagisse, que je parte peut-être cependant il reprit aussitôt la parole m'expliquant qu'il me protégerait, qu'il voulait être sincère avec moi et que je n'avais rien à craindre tant qu'il serait là. Puis, afin d'appuyer ses dires sa main vint se poser sur la mienne provoquant enfin une réaction de ma part.
    Mon corps entier sembla s'électriser à ce contact soudain et ma mâchoire se serra soudainement sous le poids d'une panique que je fus au début incapable de contrôler. Mon premier geste fut de retirer ma main tant le contact m'avait effrayé cependant je finissais par me calmer. Je n'avais plus jamais eu aucun contact physique avec qui que ce soit depuis la mort de mon grand-père et aux aveux de Devon s'ajoutait la peur d'être de nouveau touché. Car le contact physique, même aussi innocent qu'un simple serrement de main signifiait pour moi énormément de choses. Je touchais quelqu'un uniquement lorsque j'éprouvais une confiance sans borne envers lui aussi ai-ce pour cela que je me sentis vers ce mouvement insensé. Après avoir inspiré une goulée d'air je ramenais doucement ma main vers la sienne et la posais timidement sur la sienne. La différence était surprenante, j'avais l'impression de toucher de la glace tant sa peau était froide. Cependant, j'étais curieuse et je ne pus m'empêcher de faire courir mes doigts sur sa main. Sa peau était lisse, sans défaut et me semblait extrêmement dur, sa tessiture n'avait rien de comparable et pourtant, elle me rappelait un peu le marbre. Soupirant, je relevais lentement les yeux vers lui pour l'observer de cette façon si particulière, le regardant comme si je le voyais vraiment. Il ne me mentait pas et c'est avec une crainte non avouée que je me répétais ce mot mystérieux : vampire... Pour les humains, ils n'existaient que dans les histoires destinées à provoquer la peur des enfants. J'avais ainsi l'image d'un être se cachant dans le noir pour me sauter à la gorge bien loin de l'image que m'offrait Devon.

    «Cela explique beaucoup de choses...»

    Murmurais-je à moi même tout en songeant à la réaction violente de ma chienne à son arrivée, à sa démarche silencieuse, souple presque féline, à sa réponse dans précision lorsque je lui avais demandé depuis combien de temps il était ici. Bon sang j'évoluais en plein rêve ce n'était pas possible. Je caressais la main et parlait à un vampire comme si se fut le fait le plus naturel du monde mais le plus fou dans tout cela c'est que je n'éprouvais aucune peur. Il me protégerait et je ne risquais rien en demeurant à ses côtés, je le sentais, sa curiosité n'avait rien de malsaine et je me sentais en sécurité. Soupirant, je secouais vivement la tête et tentais de me reprendre.

    «La logique voudrait que j'ai peur de toi et pourtant... Ce n'est pas le cas. Je te fais confiance Devon, vraiment confiance.»

    Le fixait à présent avec intensité et j'exerçais une pression légère sur sa main que je tenais toujours entre mes doigts. Je ne sais pourquoi mais il me semblait vital qu'il sache que je le croyais, que j'avais confiance en lui et que j'étais prête à garder son secret quoi qu'il arrive. Il m'avait offert son secret et bien qu'il soit lourd à porté et presque impossible à croire je ne pouvais me permettre de le décevoir. Un léger sourire vint alors se glisser sur mes lèvres tandis que je continuais de toucher sa peau. C'était étrange mais je ressentais à présent l'envie de le 'regarder' à ma manière. De porter mes mains à son visage afin d'essayer de me représenter son visage, je voulais découvrir ses traits, le voir enfin. Cependant, je n'osais le faire pour le moment et je retirais lentement ma main pour la poser juste à côté de la sienne de sorte que je demeurais malgré tout proche de lui. C'était étrange comme sensation mais je me sentais libre et heureuse alors que le secret que je devais à présent garder risquait d'entrainer quelques problèmes. Mais peu importait cependant, il me fallait en savoir plus et c'est ainsi que je me risquais à poser une question qui aurait du m'inquiéter en premier lieu.

    «Mais... Comment fais-tu pour... Pour vivre au milieu des humains ?»

    Je me mordais la lèvre inférieur retenant les dizaines d'autres questions qui me venait à l'esprit. Je ne voulais pas non plus trop lui en demander. Découvrir son monde était dangereux je le savais cependant c'était Son monde et tout ce qui le concernait m'intéressait et me donner l'irrésistible envie de tout savoir. Je demeurais néanmoins sage et attendais sagement une réponse.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeLun 1 Fév - 20:53

    Devon ne l'aurait jamais dit à quelqu'un d'autre. Même Eclipse, lorsqu'elle était encore humaine, ne savait pas que Devon était un vampire. Et il n'avait ressentit aucun besoin de lui avouer, juste le besoin de boire son sang jusqu'à la dernière goutte, ce qu'il n'avait pas fait puisque au lieu de mourir, elle était désormais des leurs. Il posa sa main sur la sienne et il perçut l'hésitation dans les gestes de Cathy, dans son visage qui se liquéfiait au contact des autres. Il ne chercha la raison dans les yeux claires de la jeune fille, il savait, il n'arrivait à lire en elle, et si il lui avait avoué sa nature, c'était pour qu'elle puisse lire en lui de la même façon.. Il la vit se détacher de lui, il avait l'impression que tout se passait au ralenti, il voyait ses moindres gestes, il entendait ses respirations et les battements de son cœur. Finalement, elle vint reposer sa main sur la sienne, et semblait la juger par le touché, elle sentait la glaceur de sa peau, la finesse et la douceur qui la composait. Il avait enfreint la règle, mais franchement à cet instant c'était le dernier de ses soucis. Après tout, elle ne courrait aucun danger, il serait là pour la protéger, il s'en faisait la promesse, et la promesse d'un fondateur est quelque chose d'inestimable. Il n'avait plus aucun secret pour elle. Il répondrait à tout ce qu'elle voudrait savoir, afin de s'ouvrir totalement à elle. Elle avait réagit comme il s'y attendait. La logique aurait voulut qu'elle cri, qu'elle s'éloigne en courant, qu'elle le maudisse et ne veuille plus jamais le revoir. Mais Devon savait que ça ne se passerait pas comme ça, il savait qu'elle l'accepterait tel qu'il était, parce qu'ils étaient pareils. Ils étaient sur la même longueur d'onde, ils partageaient quelque chose de spécial, d'exceptionnel, et de magique, qui n'est pas offert à tout le monde. Quelle était cette chose ? Ca il ne le savait pas encore, il en saurait certainement d'avantage après plus de temps passer en sa compagnie, c'était tout ce qui lui importait désormais, être près d'elle. Elle lui dit qu'elle lui faisait confiance. Le vampire hocha la tête.


      « Merci. Je ne te demande rien de plus. »


    Elle pressa sa main, et Devon entrelaça ses doigts aux siens pour maintenir le lien qui les unissait. Il ne voulait pas qu'elle parte, il voulait qu'elle le laisse être près d'elle, qu'elle le laisse la toucher afin qu'il puisse la faire sourire comme tout à l'heure. Elle lui demanda comment faisait il pour vivre parmi les humains.

      « J'ai une maîtrise totale de ma soif, je ne ressens aucun attrait incontrôlable pour le sang humain. C'est plutôt comme si des éclairs au chocolat se baladaient autour de toi. Ça donne envie, mais c'est supportable. Je me nourris de sang de synthèse. Tous les élèves de la classe night sont comme moi. Bien que je sois le plus puissant. »


    Il sourit, le regard malicieux. Il voyait l'envie de poser des questions sur le visage de Catherina. Elle brûlait de lui en poser des centaines, voir des milliers. Il serait près à les écouter, après tout, il avait tout son temps, toute l'éternité.
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Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Vide
MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitimeMer 3 Fév - 16:52

  • Il m'était bien étrange de ne plus posséder de secret pour quelqu'un, inhabituelle que cet être, rencontré il y a quelques heures à peine parvienne à lire en moi comme dans un livre ouvert. Son regard ne quittait plus visage et je sus que chacun de mes gestes furent analysés et décryptés. Cependant, à aucun moment je ne sentis de l'inquiétude en lui. Devon venait de m'avouer sa condition de vampire et je savais que pas une seule seconde il n'avait douté de ma réaction. La logique aurait voulu que j'agisse comme la proie effrayée, que je hurle ou que je fuie cependant je ne fis rien de tout cela. Car je voyais plus loin que son état de vampire. Car sa peau avait beau être glacé et son cœur figé pour l'éternité dans sa poitrine Devon demeurait un être incroyable et rien n'aurait pu m'obliger à m'éloigner de lui. Il m'était devenu vital et il me semblait essentiel qu'il demeure à mes côtés. C'était bien simple, je ne pouvais m'imaginer sans sa voix, sans son odeur, sans sa présence. Il était devenu une part de mon oxygène, une rempart à mon obscurité, une épaule solide sur laquelle je le savais, je pouvais me reposer sans craintes. Et cela pouvait paraître stupide, mais la simple idée de m'éloigner de lui faisait battre mon cœur à une vitesse folle et faisait naître en moi une vague de panique à la puissance indescriptible. Alors non, je ne comprenais pas ce qui se passait entre nous cependant, ce lien qui nous unissait à présent possédait quelque chose de magique, de merveilleux et je savais à présent que je serais prêt à tout pour conserver ce lien et demeurer à ses côtés. Alors oui, j'avais accepté son secret mieux encore, je n'avais pas fui devant le contact et j'en étais même venue à explorer la douceur étrange de sa peau, la parcourant avec une sensibilité redoublée du bout des doigts comme s'il s'agissait là d'un trésor inestimable. Puis, je lui avais certifié ma confiance et ses doigts c'étaient entrelacés aux miens répondant ainsi à mon étreinte et réduisant mes dernières remparts à l'état de poussière. Je m'étais pourtant promis de ne plus m'attacher à qui que ce soit, je ne voulais plus souffrir, plus ressentir ce vide, ne plus me voir habité par cette peur foudroyante d'un jour perdre l'être adoré. Et pourtant, je venais de désobéir à mes propres lois qui régissaient ma vie depuis longtemps à présent. Peut-être était-ce une mauvaise chose mais quoi qu'il en soit il me rendait le sourire et puis, j'avais d'autres soucis en tête à présent car ce n'était plus quelques que questions mais des centaines qui se bousculaient au seuil de mes lèvres me faisant de nouveau sentir comme une enfant qui, curieux de tout désirait tout savoir sur le monde l'entourant. C'est sans nul doute ce que j'étais, un enfant qui voulait tout connaître sur son monde si étrange, sur ce monde qui depuis des années peut-être même des siècles perdurait non loin de celui des hommes et qui pourtant, demeurait invisible et mystérieux à leurs yeux.
    C'est ainsi que je lui demandais comment il faisait pour vivre parmi les humains et se fut sans l'ombre d'une hésitation qu'il me répondit, m'expliquant la manière dont il se nourrissait avant d'utiliser une comparaison qui me fit doucement sourire. Des éclairs au chocolat or céder à la gourmandise dans ce cas là aurait des conséquences bien plus grave qu'une légère prise de poids...
    Devon m'indiqua ensuite chaque élève de la classe Night était comme lui mais qu'il demeurait le plus puissant. A cet instant, je ne pus cacher entièrement ma surprise. Mon cœur bondit brutalement dans ma poitrine alors que je comprenais enfin pourquoi les 'nights' attiraient autant l'attention. Car en ne se mélangeant pas aux Days ils se protégeaient mais attisaient en contre-partie la curiosité mal placée des élèves. Cependant il devait y avoir autre chose, je me souvins de la réaction si brutale qu'avait eu ces filles lorsqu'elles m'avaient vu entrer avec Devon. Les vampires étaient différents, je l'avais ressenti moi aussi cependant leur physique devait posséder quelque chose de fascinant et si Devon était le plus âgé et donc le plus puissant j'osais imaginer que son pouvoir de séduction n'avait absolument rien de comparable. La perfection à l'apparence humaine rendu d'autant plus désirable parce qu'il semblait inaccessible. Il incarnait le parfait prédateur, capable de passer inaperçu au milieu de ses proies, le tueur rêvé. Et voilà que je tenais sa main, sans crainte alors que plus j'en apprenais plus j'aurais du me montrer terrifiée. Mais il avait ma confiance et rien que pour cela j'étais prête à tout accepter...

    J'ouvris de nouveau la bouche, m'apprêtant à lui poser une nouvelle question avant de me reprendre à la dernière seconde. J'avais tous mon temps pour apprendre de nouvelles choses sur son monde et il y avait pour moi un besoin plus pressent. J'avais envie de le 'voir', de sentir les traits de son visage glisser sous mes doigts et de parvenir à m'imaginer enfin à quoi il pouvait ressembler. Un léger sourire étira mes lèvres à cette pensée alors que je reprenais la parole d'une voix mal assurée presque hésitante.

    «Devon ai-ce que... je pourrais te... Regarder ?»

    Allez savoir pourquoi je me sentais si gênée, sans doute parce que demander une telle chose sortait totalement de l'ordinaire et pouvait paraître étrange. Je ne m'étais jamais permise cela auparavant si ce n'est avec mon grand-père le seul être que j'avais vraiment vu et aujourd'hui encore, le souvenir de ses traits vieillis et usés par le temps me brûlait encore le bout des doigts. Il me manquait c'était indéniable. Lasse, je sortais vivement de mes pensées et tachais d'oublier mes idées noires ne me concentrant que sur la respiration lente de Devon et la fraîcheur rassurante de sa main en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Nous sommes comme qui dirait... Perdu. [Devon] Icon_minitime

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